La Galice jusqu'à l'hallali
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Après de longues années d’absence et à la suite de l’AVC de son père, Eugenia retourne à La Quietud, le domaine familial situé près de Buenos Aires, où elle retrouve sa mère et sa sœur. Complexe et perturbant, La Quietud est un film a priori guère aimable qui est autant la chronique des compromissions passées et discrètes de la grande bourgeoisie argentine, au temps de la dictature militaire, qu'un drame familial où émerge l'amour quasi incestueux de deux sœurs, face à une mère qui vénère l'aînée et déteste la cadette. Pablo Trapero, cinéaste argentin majeur, prend son temps pour installer un climat en apparence apaisé mais qui cache bien des non-dits et des ressentiments. Le film est resté inédit dans les salles françaises, sans doute parce que son potentiel commercial est faible, tout du moins dans notre pays, et qu'il s'attache davantage à des psychologies alambiquées et ténébreuses qu'à des événements marquants. La relation entre les deux sœurs, leur sexualité, leur rapport à leur amant (qu'elles partagent) est fascinante et à la limite de susciter le malaise mais Trapero se garde bien de juger leur comportement. Le trouble est encore accentué par la ressemblance physique entre Martina Gusman et Bérénice Béjo, qui tourne pour la première fois dans son pays natal. Elles sont toutes les deux remarquables à l'instar de l'ensemble de la distribution.
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Créée
le 27 déc. 2021
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