La soif du pouvoir.
Dans la série des films avec Alain Delon méconnus, je demande La race des seigneurs. A sa sortie, il a été complètement obscurci par la mort du président Pompidou une semaine plus tôt, mais il s'agit...
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le 9 mai 2020
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Dans la série des films avec Alain Delon méconnus, je demande La race des seigneurs. A sa sortie, il a été complètement obscurci par la mort du président Pompidou une semaine plus tôt, mais il s'agit à l'évidence du portrait d'un homme politique (fictif) qui se bat pour obtenir une place de ministre, quitte à sacrifier sa vie personnelle, et écraser ceux qui l'entourent. Car au fond, il n'est question de d'ambition dans la vie de cet homme, très bien joué par Alain Delon, et qui a un casting de choix autour de lui.
On y retrouve Claude Rich en conseiller, Jeanne Moreau en incarnation de Marie-France Garraud, Jean-Pierre Castaldi et la sublime Sydney Rome, qui joue la maitresse italienne de Delon, et qui supporte de moins en moins qu'il s'absente pour monter en grade politique. Au fond, c'est le portrait classique d'un homme qui monte les échelons de la politique, quitte à ignorer son fils et sa femme, internée en maison de repos, qui n'a que peu de temps pour sa maitresse et sa mère. Il n'écoute que son conseiller et son éminence grise qui est Jeanne Moreau, qu'on voit tout le temps dans des chambres, trahit ses amis politiques les plus proches pour avoir les faveurs du Président, mais tout cela a un prix.
Au niveau politique, le film est assez léger, disons qu'il enfonce des portes ouvertes, sur un homme manifestement inspiré de Jacques Chirac, mais le traitement de cette maitresse est pour le moins problématique. Entre les baffes qu'elle se prend de Delon, les multiples plans où elle est à poil, et des phrases aussi vulgaires que "C'est parce que tu me fais jouir que tu m'aimes", il faut dire qu'elle n'est pas gâtée.
En-dehors de ce souci, le film est plutôt intéressant, qui est également en creux le portrait d'un homme pressé, pour paraphraser une future œuvre de Delon, mais dont le rêve se paie au prix fort.
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le 9 mai 2020
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