La rage au ventre, les yeux explosés et une bonne séance ciné.

Vous vous souvenez de cette amie qui m'a emmené voir La Famille Bélier ?
Et bien elle s'est grandement rattrapée lorsqu'elle me proposa d'aller voir La Rage Au Ventre. Film que je zieutais depuis une petit bout de temps.

Je n'ai pas été le moins du monde déçue par le film et pourtant j'avais des attentes particulières. Notamment par rapport à la performance de ce cher Jack Gyllenhaal que j'avais récemment adoré dans Nightcall. Tellement adoré, que j'étais allée le voir 2 fois au cinéma et que j'avais écrit une critique qui est restée au fin fond de mes brouillons parce que je la trouvais médiocre par rapport à ce que mérite ce film. Mais, je n'y peux rien, voyez-vous, je suis assez maladroite lorsqu'il s'agit de m'exprimer sur les choses que j'aime. Cependant, il me semble que La Rage Au Ventre mérite que je fasse un effort.

Commençons.

Et je vais commencer par vous expliquer pourquoi j'ai mis 8 et pas 10/10, les points négatifs en somme. Ca sera fait, au moins.

J'ai trouvé que le film mettait un peu trop de temps à démarrer. Avec un rythme enragé à l'image de son personnage principal. Je suis consciente que c'est fait exprès pour renforcer le côté colérique relou du boxer Billy Hope. Mais, n'empêche que ça m'agaçais (bravo au réalisateur, Antoine Fuqua, si c'était l'effet recherché). De plus, mon amie et moi étions juste à côté d'un couple en chaleur qui s'embrassait bruyamment, parlait comme s'ils étaient chez Mamie et ont fait tomber 2 fois leur pop-corn. 2 FOIS ! D'après leurs bruits de mastication il devait tout de même resté quelques morceaux de maïs soufflé (ou de moquette, qui sait) à se mettre sous la dent.

Donc, début de film plutôt pénible -1.
BO à chier -1 également. Je n'ai pas de commentaire à faire sur cette BO mis à part que je l'ai vraiment trouver nulle. NULLE.
Heureusement, lorsque Billy Hope commence à faire autre chose qu'à piquer des colères de gamin c'est devenu extrêmement agréable. Et la musique ne gâchait rien, même si elle restait nulle. NULLE.

Mon amie et moi nous sommes déplacées pour profiter pleinement de notre séance, loin de Ken, Barbie et leur pop-corn.
Et c'est à ce moment que Billy Hope (re)rencontre l'entraineur Tick Willis, joué par le grand Forest Whitaker. Ce personnage m'a vraiment fait rire, dès la première scène. Je l'ai aimé directement. Ces petites remarques cinglantes, sa tête hébétée devant l'état de nerf de Billy Hope, la façon dont il aide les gamins avec hypocrisie en les martelants de phrases empli de justesse dont il avouera lui-même qu'elle ne sont pas valables dans la vraie vie, et le fait qu'il refuse de boire une bière mais qu'il s'enfile des shots en cachette dans le bar du coin. Cette dernière caractéristique m'a fait penser aux healthy girls. Aller savoir pourquoi, dans le cinéma j'avais Instagram et toutes ces photos de smoothies en tête. Je me disais que ce serait marrant qu'on découvre, qu'en réalité, les propriétaires de ce genre de comptes s'enfilent des kebabs dégueulasses tout les weekends.

Oui, mon esprit divague très souvent et très rapidement. Bref, revenons au film.

Oona Laurence qui joue Leila Hope, la fille de Billy Hope est très juste dans son jeu. C'est rare les petites filles qui ne sont pas là pour leur côté petite fille justement. Je veux dire que ce personnage a du caractère, ne se laisse pas abattre contrairement à son père qui, malgré les kilos de muscle, est vraiment faible, finalement. C'est en elle que Billy "l'Espoir" va trouver le courage de se battre sur le ring de la vie. (Cette dernière phrase j'ai grandement hésité à la garder, mais je ne sais pas comment exprimer ça autrement alors je laisse. Appelez-moi Cerise Rimbaud !).
Et que dire du jeu de Jake Gyllenhaal... Oubliez ce type aux yeux écarquillés que vous avez vu dans Nightcall. Gyllenhaal les yeux presque fermés par les ecchymoses nous offre une performance tout aussi bonne mais radicalement différente. Et moi, dans mon siège, j'avais les yeux qui sortaient de leur orbite et je me disais "C'est pas possible que ce soit le même mec que dans Nightcall. C'est encore moins possible que ce soit le même mec que dans Prince of Persia !!!".

Au-delà des acteurs, j'ai trouvé les mouvements de caméra très bons lors des combats. Avec un style "Gopro" qui retranscrit bien la violence des coups portés. Je ne suis pas une pro de la boxe alors c'était suffisant pour me tenir en haleine tout le combat. J'aime bien cette mode "on filme comme si on avait une Gopro pour plus de réalisme".
Les montages de remontée de pente sont également très appréciables. Le film m'a pris par les sentiments, j'adore les "remontées de pente" dans les films, lorsque le héros est au fond du trou et décide de se reprendre en main. Je suis très friande de ce genre de chose, je trouve ça motivant.

C'est donc un film à voir, plein de rage et d'émotions qui a su m'émouvoir et me faire rire. Les acteurs sont excellents et la réalisation est intéressante. Je suis très curieuse de savoir quel sera le prochain rôle de Jake Gyllenhaal et également celui de Oona Laurence.