La reine de la prairie a des côtés sympathiques, mais quand on voit que la même année, le même Allan Dwan réalise Quatre étranges cavaliers, on voit tout de suite la différence de niveau. L'histoire est celle d'une jeune femme décidée à faire valoir ses droits, alors que son bétail et sa terre ont été volés par un propriétaire terrien machiavélique et sans scrupules.
Le méchant est assez fade, mais il a Jack Elam en lieutenant, alors ça va, ça passe. Il y a des indiens aussi, des blackfeets, et Ronald Reagan dont on ne sait pas trop au début quel est son rôle. Barbara Stanwyck on l'aime bien, elle fait le travail, et on a plaisir à voir une femme forte dans un western de cette période, plaisir gâché par le fait qu'elle doive se reposer sur la gâchette et l'expertise d'un homme, plus à même de dénouer la situation.
Concernant les indiens, il y a, symbolisés par deux frères ennemis, les mauvais, qui sont restés au camp, qui assassinent et pillent et boivent du whisky, opposés aux bons, qui sont allés à l'université des blancs et ont appris à être civilisés. Bref, on va éviter de se pencher sur la mythologie à l'œuvre ici pour se concentrer sur le film.
Comme je l'ai dit au début, le film est en fait sympathique, quoique plutôt moyen, et on passe un bon moment. Le principal problème sont les scènes d'action, parfois assez pauvres. Par contre il y a les extérieurs grandioses habituels, cela rattrape. Il y a des moments vraiment pas mal, comme lorsque Barbara Stanwyck se retrouve en butte au mépris car on l'a vu aux côtés d'un indien. Allan Dwan a du métier, même si c'est loin d'être son meilleur film.
Bref, une bonne soirée en perspective, mais un film qui ne marquera pas les mémoires. Je l'avais déjà vu, et oublié, d'ailleurs.