La Reine des Neiges
6.1
La Reine des Neiges

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee (2013)

Au vu du battage médiatique phénoménale qu’il y a eu autour de La Reine des Neiges (2013) à sa sortie, j’ai longtemps hésité avant de le voir. Dix ans, précisément. Et maintenant que je l’ai découvert, je n’ai qu’une chose à dire : c’est une merveille ! L’ayant abordé sans lire le synopsis, je ne savais pas à quoi m’attendre et ai été agréablement surprise. Il y a plus de choses positives que négatives à en retenir, c’est dire !

L’histoire se passe dans le royaume d’Arendelle où deux sœurs, les princesses Elsa et Anna, grandissent séparées l’une de l’autre à la suite d’un incident survenu lorsqu’elles jouaient ensemble. Des années plus tard, Elsa, l’aînée, est sacrée reine, mais une dispute éclate entre elle et sa sœur et son secret est révélé au grand jour : elle a des pouvoirs magiques qui lui permettent de contrôler la neige et la glace. Dans la panique, la reine des neiges plonge involontairement son royaume dans un hiver éternel et, craignant d’être arrêtée, s’enfuit dans les montagnes. Se sentant responsable et voulant rétablir l’harmonie, sa cadette se lancera donc à sa recherche, bravant le froid extrême.

Ça met l’eau à la bouche, hein ?! Laissez-moi donc vous parler des personnages et de ce que j’ai apprécié chez la plupart d’entre eux. Pour commencer, Elsa est un personnage que je trouve fascinant. Elle est d’ailleurs devenue l’un de mes personnages Disney favoris, toutes catégories confondues. Par sa complexité et son esprit torturé qui l’amène à semer le trouble dans son royaume, elle peut être considérée à bien des égards comme une méchante, mais les studios Disney en ont (heureusement) décidé autrement. Elle est réservée, mystérieuse, apeurée, froide, inaccessible, tout ce qu’une héroïne Disney typique n’est pas. Loin d’être très sympathique aussi, on ne la désignerait pas automatiquement comme un modèle pour les enfants. Alors pourquoi me plait-elle autant ? Parce qu’elle a de la profondeur, pardi ! En plus, celle-ci brise un cycle, celui voulant qu’une héroïne soit ou devienne une princesse en épousant un prince charmant, et ça fait du bien ! Sa chanson, « Libérée, délivrée », est superbement interprétée par Anaïs Delva et intervient avec pertinence dans l’histoire. Plus que tout, la relation forte qu’Elsa entretient avec sa sœur Anna est extrêmement bien construite, au point que j’y ai reconnu le lien que j’ai avec ma propre sœur cadette. Leur relation est vraiment le pivot central du film.

Anna est le parfait opposé d’Elsa : elle est gentille, optimiste, rigolote malgré elle et courageuse, des qualités qui auraient très vite pu m’ennuyer si son arc - que ce soit vis-à-vis de sa sœur qu’au niveau de sa vie sentimentale - n’avait pas été si travaillé. Elle ressort adorable. En outre, les personnages masculins tels que Hans et Kristoff sont également bons et leurs relations avec les héroïnes sont correctement développées. Kristoff, en particulier, est fort agréable à suivre et la complicité qu’il a avec son renne Sven est mignonne. Aussi ai-je apprécié le personnage mascotte du film pour une fois, c’est-à-dire le bonhomme de neige Olaf, qui n’est pas aussi nigaud que je le craignais. On peut même dire qu’il dégage un certain capital sympathie à mesure qu’il prend part dans l’histoire. En revanche, certains personnages secondaires m’ont paru trop simplistes ; je pense notamment aux gardes du Duc. Mais cela reste dérisoire.

Ce que j’ai le plus aimé encore - en plus des deux héroïnes -, ce sont les effets visuels. Franchement, ceux-ci sont époustouflants lorsqu’Elsa utilise ses pouvoirs magiques.

Il y a une scène qui restera de ce fait gravé dans ma mémoire, celle où Elsa se battit un palais de glace et se confectionne une sublime robe bleue avec traîne grâce à ses pouvoirs. Nichée sur de hauts talons de glace, on la voit à cet instant-là exulter « Je suis là, comme je l'ai rêvé ! » et se mettre à marcher dans son palais comme une top-modèle presque, ce qui m’a totalement rendu euphorique au premier visionnage.

La neige et la glace deviennent tantôt belles, poétiques et puissantes. Les superviseurs des effets spéciaux peuvent être fiers de leur travail. C’est du grand art !

En plus de ça, la B.O est magistrale. Chaque morceau a son utilité. Quoique... il y a en a peut-être deux que j’ai trouvé de trop, à savoir « L’amour est un cadeau » et « Nul n’est parfait ». Sinon, je n’ai rien à redire concernant les chansons et la musique globalement. Aussi, bien que je n'accrochais pas tellement aux designs des personnages au tout début, je m'y suis fait à la longue.

Honnêtement, La Reine des Neiges est une réussite et je comprends désormais son succès foudroyant. Souffle de l’émotion, aventure, action, suspens, majesté, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film d’animation un très bon divertissement familial. J’ai même versé ma petite larme à la fin, bien que la résolution soit légèrement mièvre. Par conséquent, je lui mets la note de 8/10, de même que pour sa suite réalisée en 2019.

MalaurieR
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mon top-30 des meilleurs films d'animation Disney et Top-20 des meilleurs films que j'ai découvert en 2023

Créée

le 5 août 2023

Critique lue 15 fois

2 j'aime

Critique lue 15 fois

2

D'autres avis sur La Reine des Neiges

La Reine des Neiges
sankaman71
4

Coup de froid

J'avais pourtant bon espoir et je pensais que Walt Disney Pictures allait continuer sur la dynamique de Raiponce. Les bonnes critiques fusaient d'un peu partout, j'y suis allé sans me méfier.....

le 7 janv. 2014

70 j'aime

32

La Reine des Neiges
Cmd
8

Reine sereine, Sven ce renne

Malgré un coté comédie musicale un peu appuyé (trop par instant même si globalement les musiques et chansons sont cool), je me suis retrouvé sur le cul dès cette intro, devant ces coupeurs de glace...

Par

le 27 nov. 2013

56 j'aime

8

La Reine des Neiges
Manon_L
4

Ca me laisse de glace (hoho)

En voyant les affiches et les bandes-annonces j'étais déjà moyennement emballée à l'idée d'aller voir ce film : une héroïne aux allures de poupée Barbie et un bonhomme de neige doué de parole plutôt...

le 27 déc. 2013

53 j'aime

11

Du même critique

La Reine des Neiges
MalaurieR
8

Une aventure magique

Au vu du battage médiatique phénoménale qu’il y a eu autour de La Reine des Neiges (2013) à sa sortie, j’ai longtemps hésité avant de le voir. Dix ans, précisément. Et maintenant que je l’ai...

le 5 août 2023

2 j'aime

Orlando
MalaurieR
7

Une odyssée poétique et saisissante sur l'identité de genre

Je n’ai pas boudé mon plaisir de regarder Orlando (1992) de Sally Potter. Tilda Swinton y incarne donc Orlando, un jeune noble qui, à la demande d’Elizabeth Ier, ne va pas vieillir, et qui, de ce...

le 21 juil. 2023

2 j'aime

La Meilleure Façon de marcher
MalaurieR
9

Cette virilité qui fait du mal aux monos

Patrick Bouchitey est Philippe, le fils du directeur d’une colonie de vacances en Auvergne ; précieux et secret, il propose à son groupe d’enfants des activités intellectuelles comme le théâtre,...

le 26 juil. 2023

2 j'aime