Ça commence avec des musiques de transes chamaniques qui préparent bien vos gosses à entrer en hypnose dans l’univers fantastico-religieux new âge/spirite/ du film.
C’est l’univers des 4 accords toltèques, l’harmonie avec la nature, les 4 éléments (vent/air/feu/eau) qui sont vivants, l’eau a une mémoire, la forêt est vivante, elle chante; les rivières parlent, l’air à une personnalité et guide les personnages, les pierres ont des sentiments, et ils ne faut pas les offenser, il faut les adorer, les écouter religieusement et les suivre, comme ça ils nous aiment bien et ne nous détruisent pas.
En gros, la nature est un dieu, et un dieu exigent. « Seule la nature est digne de confiance » nous apprend une grande sage du « peuple du soleil ».
Un des personnages, le bonhomme de neige, lui prône carrément la ré-incarnation, je cite: « l’eau a une mémoire et elle est passée par plusieurs êtres humains avant nous ».
C’est une ode au spiritisme, à la médiumnité, à la religion new âge.
On est évidement dans un culte de l’étranger, de l’Autre, des peuplades indigènes qui sont toujours gentilles et les méchants sont toujours des blancs de l’ancien monde patriarcal habillé en nazi, en l’occurence dans le film, c’est le grand père d’Elsa et d’Anna; un vieux colonel qui est contre la magie (oh le méchant!) et qui a tué le gentils chef de la tribu alors que ce dernier était en train de faire un bisous à une feuille…
Donc les enfants, quand on vous parlera de la colonisation à l’école, vous saurez qui il faut détester!
Les deux soeurs méprisent donc leur horrible grand père, ce vieux colonel blanc, et sont à la recherche de l’esprit de leur mère qui était en fait une grande sage aborigène. (Ma nièce suite à ce film à dit à ses parents qu’elle voulait changer de parents, ça en dit long)
Niveau féminisme ça explose le plafond aussi, Anna, la petite soeur, dans ce second épisode, devient une chieuse de haut niveau, ultra susceptible, elle méprise son fiancé, ne pense qu’à sa soeur; elle l’aime passionnément, ne voie qu’elle.. c’est à la limite de l’inceste.
Son fiancé est évidemment un homme blanc, insignifiant, moche, un peu gros, avec un gros pif, ringard, suppliant, guimauve, ridicule, soumis, n’ayant aucune dignité, d’ailleurs il n’intervient dans le film que comme un serviteur qui rend un service de temps en temps. Anna ne l’aime pas ça se voit. Aux yeux même du spectateur, c’est un personnage anecdotique. On est très loin du prince charmant, je dirais que là, c’est même plutôt Elsa le prince charmant…
Et Elsa, dans cet épisode, est en fait un ersatz de Jésus-Christ, elle marche sur l’eau, ressucsite les morts (Olaf), elle donne sa vie pour sauver son peuple, elle descend dans le royaume des ténèbres, meurt et ressuscite dans ce royaume des morts pour libérer des esprits, elle est en fait une déesse, la déesse de la nature, elle est asexuée, elle a le pouvoir sur les 4 éléments, elle peut faire cesser les tempêtes et les tsunami… Vraiment on a pas a faire à un simple personnage de dessin animé, Elsa est une divinité et invite les enfants à croire en sa religion et à rendre un culte à la nature et aux esprits.
On est évidemment en pleine société multiculturelle, dans le 18ème siècle en Irlande ou dans ce genre de pays; pour bien faire croire à vos enfants que c’est normal de vivre dans un monde mondialiste ou les pays n’existe pas et les civilisations occidentales sont le danger numéro un, celles qui ont tout détruits, les grands méchants, les colonisateurs, les criminels, qui sont rempli de haine;
Elsa fera d’ailleurs la morale à l’esprit de son grand père dans le royaume des morts, lui disant qu’il était rempli de peur et qu’il était fermé et que ça l’avait rendu mauvais ou quelque chose comme ça, chose qu’on peut entendre souvent de la part des adeptes de cette religion new âge quand on adhère pas à leur religion et de la part des gauchistes politiquement correct quand on est pas optimiste face à leur projets progressistes.
On fini par une ode à la société multiculturelle « nos terres et nos peuples sont maintenant unis par l’amour ».
Si vous voulez éduquer vos enfants à la religion universelle, allez y foncer; sinon, méfiez vous sérieusement.
Les petites filles après ces films voudront devenir comme Elsa, un esprit surnaturel, orgueilleux et tout puissant; bon courage.