Molly Brown est une jeune orpheline originaire du Colorado qui aspire à la richesse auprès d'un mari. Elle va accéder à son rêve, mais en grandissant, Molly va devenir une défenseuse des droits des femmes, va voyager en Europe, et monter un jour d'Avril 1912 à bord du Titanic où elle va acquérir son surnom d'Insubmersible...
Le résumé ci-dessous est en fait un pur mensonge, car c'est une biographie très, mais alors très romancée que raconte le film, où ça démarre presque comme un conte de Dickens et où tout finit bien. Sauf que Molly Brown n'a jamais été orpheline, elle a eu deux enfants avec son époux, et qu'ils se sont séparés sans jamais divorcer. Or, c'est ici une réalité rose bonbon (pas d'enfants ni de séparation) auquel nous convie le film, avec en plus le choix curieux de parler en quelques minutes de la catastrophe du Titanic. Si on ajoute à ça que la véritable Molly Brown, décédée trente ans plus tôt, ne ressemble pas du tout à Debbie Reynolds...
Or, le film est tiré d'une comédie musicale éponyme, et va être un énorme succès, car c'est au fond le portrait d'une femme courage qui, bien assez tôt, a su se battre pour la cause des femmes ; on aurait dit aujourd'hui qu'elle est féministe. Mais il est dommage que sur les 2h15, le film se veut toujours dans le joyeux, le positif, avec des numéros chantés pas très réussis, et un acteur principal, Harve Presnell, qui a le charisme d'une courgette. Reste le côté pimpant de Debbie Reynolds, qui passe sans souci de l'adolescence à la cinquantaine sans faillir, ainsi que sur le côté artistique qui est superbe, avec les décors du (censé) Colorado qui préfigurent presque La mélodie du bonheur.
Je suis assez dur sur ce film, compte tenu de sa réputation, et de son succès (Debbie Reynolds disait que c'était ce qu'elle a préféré jouer de toute sa carrière), mais trop d'irréalité entache l'histoire au bout du compte.