Les débuts d'Oliver Stone.

Il est intéressant de se souvenir que les deux premiers films d'Oliver Stone, The hand étant le suivant, appartiennent au genre horrifique. C'était sans doute un biais efficace pour rentrer dans le milieu du cinéma, car c'étaient souvent des petits budgets. Donc, le voici à réaliser Seizure, coproduction canadienne, où il a souffert comme rarement, à raconter les cauchemars d'un romancier, où trois personnages de ses livres tuent les membres de sa famille. Il se réveille à chaque fois en sursaut, persuadé que tout ne sont que des rêves, jusqu'à ce que ces trois-là apparaissent vraiment.

Mettons les choses au point tout de suite ; ça n'est pas très bon, car on sent quand même l'amateurisme du projet, les acteurs qui semblent en roue libre, et divers cache-misères pour cacher le petit budget, en particulier de tourner quasiment de nuit. Mais Seizure est à replacer dans l’œuvre de Stone dans le sens où, comme souvent, il en fait voir des vertes et des pas mûres à ce père, joué par Jonathan Frid. Il règne néanmoins une atmosphère très étrange dans ce film, comme les scènes avec Hervé Villechaize qui sont toutes tournées au grand angle, et qui a l'air réellement flippant.

Le film a été un échec public, et il faudra sept ans à Oliver Stone pour réaliser à nouveau un film, en l'occurrence The hand. En attendant, il écrira le script de Midnight Express où l'attend son premier Oscar. Mais certainement pas pour The seizure qui fait plus office de document qu'autre chose.