Une série B plus intelligente qu’elle n’y parait

On suit une couple et des invités dans une maison de campagne. Un trio de psychopathes vont entrer par effraction chez eux pour leur faire subir les pires tortures psychologiques. Étrangement, ce trio apparaît dans les cauchemars récurrents de l’hôte.

Au premiers abords on pense tomber dans une série B basique. Mais ce film dégage au fur et à mesure une ambiance hypnotisante, malsaine, bizarre, surréaliste. Un arôme abstrait, teinté de religion qui se mêle à une réalisation plus classique.

Pas pour rien que Stone a réalisé ce film suite à un trip sous drogue qui lui a donné un horrible cauchemar. On sent ce délire Lynchien à petit budget.

La Reine du Mal est absolument magnifique et arrive presque à nous pétrifier par ce qu’elle dégage.

Même si certains passages sont difficiles à comprendre, on ne perd jamais le fil. Le final a failli ruiner l’expérience pour en fait parfaitement conclure l’aventure, bien que prévisible.

Bref je me suis pris une gentille baffe. A réserver aux fans de cinéma expérimental et/ou de bis. Il faut quand même un cuir solide avant de lancer ce film, mais avant tout un lâcher prise est totalement nécessaire afin de savourer ce long métrage.