Paris sera toujours Paris...
Quand on subit ce film poussif, on se dit que décidément la prise de la Bastille était au bon peuple ce que les gilets jaunes sont face à une présidence capitaliste. Le roi héréditaire a cédé la place au roi Fric ou "Veau d'Or" ... "Rentabilité, Productivité, Rapidité" ont remplacé les termes de l'ancienne devise française...
A quoi servent désormais ces marionnettes armées d'un sceptre, d'un trône et d'une couronne et qui ne dirigent plus, sinon à faire une tapisserie inutilement coûteuse et dépassée ?
C'est ce qu'on ressent au fur et à mesure de cette aventure, pénible à suivre ! Bon, je ne vais pas me faire que des amis auprès des tenants du royalisme comme Thierry Ardison, mais ce n'est pas ce peplum qui va me réconcilier avec les cours d'antan...
Même en m'efforçant de regarder ça aujourd'hui avec la bienveillance qu'on a vis à vis des rides du temps, je suis convaincu qu'à l'époque de sa sortie en 1953, ce film n'avait pas draîné les foules vers les salles de cinéma !
Les spectateurs lui préféraient un autre genre de cirque : "Sous le plus grand chapiteau du monde" et tant le retour de Don Camillo que les vacances de M. Hulot séduisaient bien davantage les français que ce musée Grévin chichiteux et sans inspiration...
Quant au casting, ces noms qui attiraient les foules jadis sont devenus des comédiens oubliés au fond des pellicules poussiéreuses. Fallait-il décongeler cette vieille affaire ?
Il fut un temps où les rois n'avaient pas le droit d'épouser leur maîtresse...
France 5 le 19.03.2019