Si la résurrection de cet agitateur autoproclamé Roi des Juifs, qui vient d’être condamné à mort par crucifixion, s’avérait réelle, cela signifierait d’autres violences sociales et un beau scandale politico-religieux dans ce territoire déjà en ébullition, tant pour les Hébreux que pour les Romains. Le tribun même qui l’a achevé sur sa croix, fatigué de la guerre et de ses espoirs chaque jour plus lointains, a pour mission d’enquêter sur les adeptes fanatiques de ce Yeshua et surtout de retrouver son corps qu’ils auraient vraisemblablement enlevé.
La première partie de ce film ressemble plus à un thriller sombre et biblique qu’à un péplum. On est autant captivé par les enjeux froids d’une enquête cauchemardesque et ses progressions tendues que dans un bon polar urbain, dans lequel le héros se voit contraint et forcé à sa progressive remise en cause. Félicitations à cette habile manœuvre d’amener la lumière messianique par le biais du thriller et de l’aventure.
Par contre la seconde partie, consacrée à la fuite et à la conversion, affadit tout, et s’inspire des différentes références bibliques sur les apparitions de Jésus après sa mort. Il discrédite ce qui précède, révèle des acteurs moyens et presque désinvoltes, excepté Joseph Fiennes, et sombre dans un prosélytisme sentimentaliste, ennuyeux et niais.
Mon opinion est donc très mitigée car j’ai l’impression qu’il y a deux histoires, avec deux réalisateurs, et que le second scenario n’aurait jamais dû quitter son placard poussiéreux.