Le blondinet est de retour... et il n'est pas content !
Salopards d'indiens qui ont le bon rôle ! C'est oublier toute la souffrance infligée au bon peuple américain. Je n'aime pas ce réalisateur ! Les blancs qu'il dépeint sont des lâches, des fourbes, des idiots, des méchants. Le seul 'bon' blanc est un blanc qui se rabaisse à vivre avec ces chiens rouges ! Berk !
Le scénario est quand même plus intéressant que pour le premier film. La raison en est simple : un objectif est très vite mis en place. Ça n'a l'air de rien, mais un objectif permet de structurer un récit, de provoquer des attentes chez le spectateurs, d'amener des conflits avec cohérence, de coudre une belle narration en évitant les chutes de rythme. C'est à ça que sert un objectif. Dans le premier il n'y en avait pas. On retrouve d'ailleurs toute la phase du rite initiatique dans cette suite. En accéléré, c'est vrai. Comme quoi on n'abandonne pas pour autant ce qui a fait le succès du premier film. Néanmoins, j'ai trouvé le film un peu lent ; les personnages auraient pu être mieux creusés, le sujet un peu plus développé. Je n'ai rien contre les histoires minimalistes, au contraire, elles font souvent les meilleurs films contrairement à ce que certains pourraient penser... Mais la simplicité d'une narration doit permettre d'approfondir chacune des situations ; et je considère que le contemplatif n'est pas forcément la meilleure façon de creuser une scène.
Visuellement, c'est bon, c'est joli. Un peu plus sale que le premier film. Le blondinet de héros a d'ailleurs une chevelure moins brillante et moins soyeuse. Et puis certaines scènes sont assez crues et cruelles. Les acteurs sont bons, beaucoup de charisme un peu partout. Sauf chez ces salopards de blancs, là on y trouve toute la lâcheté du monde, difficile d'avoir de la peine pour eux.
Bref, un film sympatoche, nettement plus réussi que le premier film, mais qui manque encore quelque chose à mon goût pour vraiment marquer.