En France, le genre horrifique a rarement fait recette, alors quand il y a un représentant en 1987, j'imagine pour que les fans, ça a dû être la fête... ou plutôt la douche froide.
Dans un coin de la Sarthe, un PDG véreux fait jeter ses produits toxiques dans la nature, et c'est ce que va faire un homme de main. A savoir jeter un liquide bizarre dans une cuve contenant du lait, pendant que le conducteur s'occupe de son auto-stoppeuse prise d'un malaise... Quelques jours plus tard, trois jeunes femmes boivent ce fameux lait, meurent empoisonnées, et vont réapparaitre sous la forme de mortes-vivantes...
Avant tout, il faut préciser que La Revanche des mortes vivantes est le premier (et dernier ?) film d'un dénommé Pierre B.Reinhard (pseudo), issu de l'érotisme et de la pornographie. Il a voulu s'attaquer à de l'horreur, mais où les acteurs et actrices sont issus pour la plupart du X. D'où les très nombreuses scènes de cul qui émanent le film et dont on imagine bien qu'elles ont toutes été coupées pour éviter une interdiction aux moins de 18 ans. C'est vraiment de la baise pour la baise, de manière souvent injustifiée, où les femmes se déshabillent, et restent nues, sans grande logique, où une jeune femme sur le point de se marier déjeune en petite tenue pour ne pas tâcher sa robe, et il y a même de la moustache, ce qui était le combe de la virilité dans les années 80...
Ne soyons pas hypocrites, tout ce petit monde est agréable à regarder, mais ça ne compense pas le fait qu'ils jouent tous horriblement mal, mais faux à un point... Juste une scène ; à un moment donné, le PDG va apprendre au téléphone que sa femme est décédée, pour une raison que vous découvrirez, et ça ne lui fait ni chaud ni froid, il a l'air de prendre ça très bien, lançant ça a ses interlocuteurs comme s'il allait au restaurant !
Donc voilà, nous sommes dans un nanar de compétition, souvent très drôle malgré lui ; alors, je dirais que tout n'est pas à jeter, en particulier la musique signée Christopher Ried, et les maquillages de feu Benoit Lestang qui a dû en baver avec un budget très limité ; d'ailleurs, si les trois femmes ont bien un visage décharné, le reste du corps (nu) est intact, et seulement une des trois personnes, selon les gros plans, a des mains de zombie ! Quant à la fin, elle est plutôt osée pour un film avec des zombies, jouant presque avec un côté méta.
C'est 1h18 minutes de rigolade, c'est déjà ça de pris, et puis, quand il fait aussi froid que dans le film, il faut bien se réchauffer un peu...