Certes, les scénaristes ne se sont pas foulés pour la trame, reprenant à peu de choses près celle de La Poursuite infernale. Rory Calhoun n’est pas Henry Fonda, mais il a une présence à l’écran qui aurait mérité à sa carrière davantage que celle qui l’a cantonné à de petits westerns. Quant à Louis King, s’il n’a pas le talent de son frère Henry, il démontre ici un certain savoir-faire.


Cette Rivière de la poudre est indiscutablement une petite série B dont les enjeux, notamment psychologiques, semblent démesurés par rapport à sa capacité à les traiter, mais certaines différences avec le fameux règlement de comptes à Tombstone apportent une originalité à l’ensemble. Ficelé en à peine 1h15, le résultat est évidemment bien superficiel et on peut s’étonner du manque d’action (même le gunfight final est réglé en moins de deux minutes chrono), le réalisateur faisant le choix de s’attacher davantage aux relations entre les différents protagonistes dans des paysages de qualité.


On sent clairement le manque de moyen, les limites de ce type d’entreprise, mais ce petit western a des arguments à défendre et se regarde sans aucun ennui tant il est bien rythmé. Ils permettent de fermer les yeux sur certaines maladresses, quelques raccourcis trop abrupts et les traditionnelles incongruités liées à ce type de petites entreprises.

Play-It-Again-Seb
6

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs westerns et Classement des films que j'ai vus (ou revus) en 2021

Créée

le 2 févr. 2021

Critique lue 90 fois

3 j'aime

PIAS

Écrit par

Critique lue 90 fois

3

D'autres avis sur La Rivière de la poudre

La Rivière de la poudre
Boubakar
6

La poudre parle.

Deux associés trouvent un gisement d'or, et l'un d'entre eux va être abattu, laissant à son meurtrier sa richesse. Le survivant va ainsi devenir shérif dans la ville voisine, et tenter en même temps...

le 23 janv. 2020

2 j'aime

La Rivière de la poudre
Michael_Faure
8

Western aux rebondissements émaillés de dialogues en punchlines sarcastiques

Le scenario est basé sur une trame déjà plusieurs fois utilisée, le conflit entre les Earp et les Clanton (de Frontier Marshall à Gunfight at OK Corral en passant par My Darling Clementine, et...

le 21 sept. 2024

Du même critique

Astérix et le Griffon - Astérix, tome 39
Play-It-Again-Seb
7

Le retour de la griffe Goscinny-Uderzo

Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...

Par

le 22 oct. 2021

24 j'aime

23

L'Iris blanc - Astérix, tome 40
Play-It-Again-Seb
4

La philosophie sur le comptoir

Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...

Par

le 15 nov. 2023

22 j'aime

22

L'Emmerdeur
Play-It-Again-Seb
9

Pignon, ce roi des emmerdeurs

Premier film mettant en scène François Pignon, L’Emmerdeur est déjà un aboutissement. Parfaitement construit, le scénario est concis, dynamique et toujours capable de créer de nouvelles péripéties...

Par

le 12 août 2022

22 j'aime

10