Un de ces films que j'ai choppés alors que la caverne des introuvables nous ouvrait encore ses portes. Ah, la belle époque ! Je me souviens, j'ai eu le temps de chopper presque tous les films avant la fermeture ; allez savoir pourquoi, je me suis dit que je devrais essayer de tout avoir, ce qui était une bonne idée vu la rareté de certains films que je n'ai toujours pas revu sur la toile. Maintenant, ça ne veut pas dire que ces films étaient bons. Parfois il y a une bonne raison pour qu'un film tombe dans l'oubli et ne dépasse pas le stade de la VHS. Mais j'ai aussi eu de bonnes surprises. "La rose écorchée" comporte de bons points, mais aussi de mauvais.
L'intrigue met trop de temps à aller à l'essentiel. Le premier chapitre, par exemple, dure 20 minutes pour raconter quelque chose qui aurait pu n'en prendre que 5. Les conflits ne sont pas assez poussés et les résolutions un peu faciles, pour ne pas dire abracadabrantesques. Les dialogues sont peu creusés. Mais d'un autre côté on a quelques situations particulièrement délectables, une intrigue globale plaisante ; l'auteur joue dans le malsain et ça fait plaisir, il a de bonnes idées. Les personnages sont peu creusés, mais constituent une bonne base.
La mise en scène fait également défaut. Le réalisateur met en avant les imperfections du scénario, c'est maladroit, mais ça ouvre la porte au surréalisme (déjà entre-ouverte grâce au scénario). Il ne parvient pas à rendre justice aux conflits, il les rend encore plus dérisoires qu'ils ne le sont déjà. Mais en même temps, certains cadrages, les filtres employés, etc. donnent un style agréable. Les acteurs jouent mal, à nouveau on a l'impression d'être dans un rêve. Le lieu est plutôt sympa, mais pauvrement exploité.
Bref, y a vraiment de bonnes idées, mais ça manque vraiment d'énergie, c'est trop mou, l'intrigue manque de conflits et le côté surréel est plus souvent du des maladresses qu'à un réel talent (pourtant on ressent bien la volonté de d'adopter un tel ton de la part du réalisateur, grâce à certains choix esthétiques).
PS : avec tout ça, j'oublie de préciser que les actrices sont mignonnes et que certaines n'hésitent pas à tomber la chemise pour la beauté du rôle.