Ce film nous fait suivre durant deux heures le destin de quatre femmes dont le quotidien est le viol, les coups, les injures. Les personnages sont bien sur des archétypes (la veuve, la pute, la femme battue) qui pourrait nous empêcher de rentrer et de croire à l'histoire. Mais ce n'est pour moi pas le cas.
La caméra filme avec une grande bienveillance, au rythme de musiques indiennes, nous montrant des femmes d'une beauté étincelante qui se battent pour une cause à laquelle on ne peut qu'adhérer. L'énergie de La Saison des femmes est prodigieuse, et nous donne l'envie de changer le monde en sortant du cinéma (ou du salon, si tu le regardes chez toi).
Si les critiques ont pu reprocher à la réalisatrice un portrait trop lisse de la société indienne (les hommes c'est les méchants, les femmes elles sont gentilles), il me semble pourtant qu'il y a en réalité un peu plus de finesse dans les personnages de ce film : une des femmes force par exemple une jeune fille à épouser son fils, et la maltraite, lui infligeant ce qu'elle même a vécu.
Alors même si La saison des femmes tourne parfois trop au feel-good movie, je le conseille tout de même : ne pensez pas regarder un documentaire, et laissez vous embarquer