La Saison des femmes sonne comme un printemps où parmi la profusion de fleurs, de moments hauts en couleurs flirtant avec le kitsch de la demi mondaine , se niche un pamphlet vigoureux, un plaidoyer vibrant pour l'émancipation des femmes.
Rien de plus efficace, de plus revigorant que ce genre de film où sans aller jusqu' à la mièvrerie du feel good movie, peu d'avanies nous sont épargnées et par moment l' écœurement est au bord des lèvres.
Un formidable courant d 'optimisme parvient à nous entraîner, la Roue de la modernité est en marche et les femmes prennent leur destin en main.
Personnellement cela me lave d'une sorte de fatalisme déliquescent bien dans l' air de notre occident à la dérive...
Alors bien sûr, rompu que je suis aux passes cinématographiques, je ne me laisse pas abuser par certaines ficelles, excès d'un enthousiasme débutant cherchant encore le bon équilibre.
C'est composite, bigarré, déséquilibré, outrancier, mais comme je l' ai écrit dans ma critique sur Timbuktu, il faut sortir de ce genre de jugement pour se laisser submerger, séduire, et surtout s'ouvrir à quelque chose de différent. Mon but était de mieux sentir l' Inde et avec la VO, la musique, les séances de préparation de repas, une scène de sexe joliment OFNI, et je peux dire que j'ai été servi, au delà de ce que j' espérais.
Ce film a des allures de petit miracle. A montrer à nos machistes occidentaux qui n'ont rien à envier à ceux de là bas. Salutaire comme un documentaire, la fantaisie et l' engagement en plus.
Ps: pour ceux qui veulent juste être surpris, dépaysés, vivre toute la gamme des émotions, le film est bien aussi!