Qui peut résister à "Singing in the rain" ? Qui peut rester hermétique à ce film qui vous entraine, vous endiable, vous charme et à la fin vous terrasse de joie.
Je me souviens encore de la stupeur et de l'euphorie qui s' emparèrent de moi à l' aube des années 90 je lorsque je visionnais ce film enregistré de haute lutte en VHS à une séance du Cinéma de Minuit de mon cher Obiwan Kenobi, Patrick Brion ( voir liste ).
Et ces moments dansants et chantants où je résistais à la tentation de me lever pour danser et chanter avec eux, enthousiasme pur de l' adolescence...
Quand je revois le film,
je reste épaté par la machinerie comique qui se déploie. Vivacité des dialogues, burlesque ravageur, quiproquo savoureux, comique de situation mettant dans le mille, tous ligués pour notre plaisir...
Je suis ébloui par le duo Gene-Jean, et les jambes de Cyd Charisse me font toujours un effet irrésistible...
Ce film est un chef d’œuvre par sa capacité à nous raconter l'histoire du cinéma, comme seul le cinéma pouvait le faire, avec brio, tendresse, humour et émotion.
Stanley Donen même pas trente ans, sous la houlette du redoutable Arthur Freed, nous distille au delà de la mise en scène codifiée "Panavision and Technicolor", quelques moments de pure virtuosité cinématographique telle cette séquence où le héros retrace le chemin qui l'a conduit au firmament des étoiles du cinéma muet.
Oublions la partie romantique, un peu pataude, et qui ralentit le flow, savourons plus que tout ce qui fait l'essence de ce film: une soif de vivre et de réussir démesurément contagieux.
Épuisé et reconnaissant, nous savons quand le mot fin apparaît que toujours nous reverrons ce film, pour le plaisir.