Cliffhanger Clint

Pour sa 4ème réalisation, Clint abordait le genre espionnage, mais honnêtement, on se demande ce qui l'a poussé à s'intéresser à ce scénario tiré d'un best-seller, parce que s'il n'est pas franchement mauvais, il faut bien avouer qu'il est tout de même très moyen. Le terme "espionnage" est d'ailleurs très relatif, car le réalisateur délaisse le côté bondien pour s'intéresser plutôt aux personnages, c'est plus un film d'aventure sportif qu'un film d'espionnage au sens propre. Mais ce qui me dérange le plus dans ce film, c'est le tissu d'incohérences et de scènes parfois stupides ou inutiles qui encombrent une narration qui aurait pu être plus linéaire ; certains détails peuvent gêner, c'est lié au personnage joué par George Kennedy, je ne peux le dévoiler au risque de gâcher le final. Et d'autre part, le personnage de Clint, un agent amateur d'art, ça ne m'a que très moyennement convaincu, il a plus l'air d'un cowboy des cimes que d'un agent. L'espionnage sera plus flagrant dans Firefox l'arme absolue en 1982, et ici, Clint adopte une manière très serrée et rapide pour raconter son histoire, il se contente de faire le job sans trop de conviction, mais les scènes de montagne qui occupent une partie du film réservent une dernière demi-heure assez réussie, filmées avec une caméra qui ne résiste pas au vertige, avec des plans en habiles plongées, de même que le casting est de qualité. C'est à peu près tout ce que je peux retenir de ce film qui n'est pas véritablement ennuyeux, mais qui n'est pas non plus un grand cru dans la filmo de notre Clint préféré.