Dans la ville de Dijon, un avocat marié va avoir une liaison avec une étudiante, une passion telle que l'homme va vouloir tout plaquer pour elle, mais leurs rencontres sont à chaque fois brèves, de peur d'éveiller des soupçons. Mais la jeune femme va se lasser de ces moments si courts, et lui refuse la séparation en la menaçant d'une arme. Mais il va tomber dans les pommes peu avant son geste, et il va se réveiller près du corps d'un autre homme, où le pistolet est près de lui.
L'histoire est au fond intéressante, dommage cependant que Christian-Jaque n'exploite que trop peu le contexte Dijonnais pour se concentrer sur cette relation adultère entre Robert Hossein et Michèle Mercier, dont le look peroxydé et cheveux courts lui donne des airs de Jean Seberg. Mais c'est aussi et avant un film terriblement chaste, où la passion ne se voit quasiment jamais, sauf quand Hossein en fait un peu trop dans l'exubérance de ses sentiments, et qu'elle est plutôt sur la défensive.
Quant à l'intrigue en elle-même, disons que le titre du film donne un gros indice sur la fin, cohérente en soi avec ce qu'on a vu 85 minutes plus tôt, mais au fond, on s'en fiche un peu.
On pourrait penser à un Claude Chabrol du pauvre, mais Christian-Jacque chercher sans nul doute à avoir un style, notamment cette étrange manie de faire pencher la caméra, comme si on voyait tout de travers, métaphore de l'histoire qu'on voit ?
En tout cas, le film est mineur dans la filmographie du réalisateur, dont on se rend compte de sa considérable longévité avec quelques belles réussites à la clef, mais pas celle-là.