C'est le troisième film réalisé par Michele Soavi, qu'on sent sous forte influence Argentesque. Normal dans un sens, vu que ce dernier produit et coécrit. La secte raconte une rencontre entre une institutrice, Kelly Curtis (oui, la soeur de Jamie Lee) et un vieillard, Herbert Lom, et celle-ci a manqué de le percuter en voiture. Elle le ramène chez lui afin de le soigner, et profitant d'une absence parce qu'il s'étouffe, le vieil homme trouve un passage souterrain dans la maison, et la pauvre fille va être mêlée à une séance d'occultisme.
Autant dire qu'on n'est pas là pour rigoler, car l'histoire se déroule sur vingt ans, quand un fanatique d'une secte massacre les membres d'un clan hippie, où tout a un lien de cause à effet.
Si le film ne m'a pas passionné outre mesure, je reconnais néanmoins que c'est bien fichu, qu'on reconnait ça et là la patte d'Argento (notamment les couleurs très vives du Giallo), et une scène très bien fichue où Curtis se sert un verre d'eau, mais la tuyauterie fait un bruit bizarre ; la caméra se balade le long de la canalisation pour donner au final de l'eau, le tout en plan-séquence.
D'ailleurs, La secte est le seul fait d'arme important de Kelly Curtis, qui sera plus tard productrice. Dommage, car elle est plutôt bonne dans la suggestion de l'effroi, en plus de revoir par intermittence sa petite soeur dans les scènes où elle hurle, car il y a de quoi ; figurez-vous qu'on y parle carrément de l'Antéchrist !
Tout ce qui secte, satanisme ou occultisme me passe un peu au-dessus de la tête, mais je reconnais sans souci le très bel emballage de Michele Soavi, que je préférais dans un de ses films précédents, Bloddy Bird.