Après avoir brillamment mis en scène les origines de Wong Fei-Hong avec Il était une fois en Chine, Tsui Hark continue d'aborder ce personnage et, à travers lui, la Chine du XIXème siècle et les liens avec la société occidentale.
Tsui Hark reprend les mêmes éléments qui avaient si bien marchés dans l'opus précédent, que ce soit les interprètes mais surtout un mélange des genres donnant à nouveau un détonnant cocktail d'action, d'aventure, d'humour ou encore d'histoire. On peut d'ailleurs apprécier ce dernier point qui se montre un peu plus subtil que dans le premier volet, notamment dans l'acceptation d'une culture occidentale avec une dimension humaniste totalement passionnante.
La Secte du lotus blanc brille surtout par ses chorégraphies ainsi que le sens du rythme et de la mise en scène par Tsui Hark. Ce dernier nous tient tout le long en haleine, on est plongé dans l'oeuvre sans jamais en sortir et on vit ces aventures en y étant immergé en plein cœur. Les combats sont majestueux, la reconstitution remarquable parfois savoureusement minutieuse et une bonne alternance entre les différents tons.
L'aspect historique est toujours bien inséré, notamment lorsque Tsui Hark aborde les contestations face à la domination occidentale, notamment par le biais de la fameuse société secrète. Il n'est jamais lourd et nous passionne pour tout cela en mettant bien en avant les doutes et questions au sein de cette société. Jet Li est brillant, comme ses camarades et on ne peut qu'apprécier de revoir David Chiang plusieurs années après La Rage du Tigre.
Se basant sur un aspect historique plus fouillé, Tsui Hark sublime à nouveau Il était une fois en Chine et en propose une suite remarquable où l'on est immergé en plein XIXème siècle au cœur d'un passionnant et explosif cocktail d'action, d'aventure ou encore d'humour.