Une chanteuse de saloon fuit la justice et se réfugie dans la maison d'un pasteur, veuf et père de trois jeunes garçons. Pas de discussion possible : Take me to Town n'appartient pas à la lignée des grands Sirk des années 50. Trop familial, trop léger pour cela, avec une sous-intrigue policière sans grand intérêt. L'est davantage le thème de l'intruse dans une communauté qui ne la juge que sur l'apparence. Mais, fondamentalement, le film est une comédie très rythmée, où le cinéaste montre son talent de directeur d'acteurs, notamment auprès des trois enfants qui dynamisent toute la première partie du long-métrage par leur fantaisie et leur candeur (la scène de l'ours est irrésistible). Ann Sheridan, pétulante et flamboyante, ne résiste pas au charme viril d'un Sterling Hayden, lequel est incapable d'être mauvais dans son jeu. Au bout du compte, cette sucrerie sirkienne est loin d'être honteuse, elle dispense un vrai plaisir de cinéphile nostalgique du Technicolor d'une époque depuis longtemps révolue.

Cinephile-doux
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le 17 mai 2020

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