La cinéma sud-coréen a acquis une reconnaissance internationale : le cinéaste Bong Joon-Ho n’a t-il pas remporté la Palme d'or avec son film Parasite, raflé 4 oscars ainsi que le César du meilleur film étranger ?
D’autres réalisateurs comme Park Chan-wook, Kim Ki-duk ou Im Sang-soo ont contribué au succès de la nouvelle-vague du cinéma sud-coréen. Or, tous ces cinéastes phares ont en commun d’aduler Kim Ki-Young et son film La Servante qui apparaît comme une œuvre matricielle pour cette génération.
Il faut dire que 60 ans après sa sortie ce film reste vraiment troublant. Professeur de piano, Kim Dong-sik engage une servante pour soulager sa femme qui souffre de fatigue des travaux domestiques dans leur dans une grande maison neuve. Le comportement de cette dernière va vite se révéler trouble et ambigu et le nouveau domicile familial deviendra le théâtre d’un angoissant huis-clos pervers sur fond de triangle amoureux…
Kim Ki-Young aime comme ses successeurs à jouer avec les registres (mélodrame, suspens, fantastique) et sa maîtrise de la mise en scène lui a permis de réaliser ce sublime conte noir moderne mêlant grâce et voyeurisme. Les critiques ont donc bien raison de le comparer à Luis Buñuel.