Une curiosité que cette version de 1990 du livre de Margaret Atwood de 1985. Avant de devenir le phénomène télévisuel qu'on sait, l'histoire avait donc déjà eu deux vies, au moins. Pendant que je visionne la saison 4, actuellement diffusée en France, j'ai trouvé marrant d'aller lorgner du côté des archives cinématographiques. Mal m'en a pris car voilà un film qui pourrait figurer sur l'étagère à nanars juste à côté de l'Age de cristal, dont il partage le côté cheap et le goût pour les télescopages acrobatiques. L'héroïne, incarnée par une actrice qui doit sortir de la même promo que Rachel Ward (du feuilleton Les oiseaux se cachent pour mourir), rebondit d'un événement à l'autre sans la moindre vaguelette sur son lisse visage, oublie son mari zigouillé dès la première minute, et ne s'inquiète que modérément pour sa fille laissée dans la montagne quand il s'agit d'aller aguicher le chauffeur qui vit au-dessus du garage, Nick. Tous les événements se carambolent joyeusement, le dernier arrivé évacuant les précédents sans égards, et, finalement, on a l'impression d'une succession de saynètes indépendantes qui n'arrivent pas à faire histoire. Malgré tout (les brushings années 80, notamment), on découvre avec intérêt une fin que la série a écartée pour pouvoir filer l'histoire plus longuement, mais ça n'enlève rien au fait que ce film soit parfaitement dispensable, malgré sa distribution vintage et quelques efforts d'accessoires.