Pour un lecteur des romans de Maurice G.Dantec, La Sirène Rouge, débutant avec un générique sous un morceau de Rammstein, avait sonné comme un petit évènement en soi.
Certaines scènes sont restées mémorables avec un casting sympa. Ainsi, on a été marqué par le visionnage du snuff movie (plus suggestif que visuel) par l'inspecteur Anita Staro (Asia D'Argento), engageant un climat malsain renforcé par l'entrée de la glaçante Eva Kristensen jouée par une terriblement convaincante actrice anglaise, Frances Barber. La fusillade de l'hôtel, qu'on peut rapprocher de l'assiègement dans le film Léon de Luc Besson, demeure la séquence forte du film où le mercenaire Hugo Toorop (Jean-Marc Barr) donne du fil à retordre aux hommes de main de la mère de sa protégée, la petite Alice. On notera aussi la présence de quelques acteurs qui font également des têtes à faire peur comme François Levantal dans le rôle du mercenaire bulgare, Sorvan et de Carlo Brandt dans la peau du colonel Vondt. Et le plaisir de revoir l'acteur Vernon Dobtchev.
Pourtant, la réalisation sous les mains d'Olivier Mégaton qui a voulu faire son film à sa vision, n'a hélas que perdu d'intérêt avec le temps, laissant un arrière goût téléfilmesque d'un road movie tout de même non dénué d'émotion. On pourra reprocher le choix des dialogues en anglais, avec ce policier du commissariat parisien lisant un journal dans la même langue, un détail qui jure au début du film.
Un demi-échec ou une demi-réussite selon l'impression que l'on s'en donne.