Octobre 1967. Artistes engagés et étudiants se réunissent à Washington pour manifester contre la guerre au Viêt-Nam. Le face à face entre manifestants et force de l'ordre donne lieu à quelques coups de matraques, mais ne dégénère pas totalement.
L'opposition est celle d'un monde aspirant à la non-violence contre un pouvoir américain puissant et dominant. Chris Marker (qui est français) décrit cette situation avec recul, insistant sur le fait que cette manifestation est une initiation pour de nombreux étudiants, qui ont appris ce jour là qu'ils ont leur mot à dire sur les décisions d'état et qu'il est important de se dresser contre un pouvoir dont les décisions sont injustes.
C'est un point fort il me semble de la culture française, où chaque génération d’étudiants descend dans la rue pour protester (à Paris du moins). Pour nous gaulois, c'est une initiation à l'expression publique d'un désaccord, un héritage directe de la révolution française dont on peut être fier, et sans doute un élément non anodin prouvant qu'un système démocratique est vivant.
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2018/09/23/la-sixieme-face-du-pentagone/