Bipolaire
Œuvre bipolaire comme je les affectionne, ce giallo est assez symptomatique de la dégénérescence des différents genres phare du cinéma populaire italien. La profusion était telle que chaque genre-roi...
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le 13 juin 2018
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Œuvre bipolaire comme je les affectionne, ce giallo est assez symptomatique de la dégénérescence des différents genres phare du cinéma populaire italien. La profusion était telle que chaque genre-roi a fini par se voir contaminé par un érotisme de plus en plus fort, afin de s'assurer un peu plus de visibilité que les copains. Seul le western aura résisté à l'invasion du nichon, remplacé par un humour calqué sur celui des Trinita (les fameux "westerns-fayots").
La sœur d'Ursula, en tant que giallo très tardif, n'échappe pas à cette règle, et se voit doté d'une intrigue et d'un décor minimaliste, et assaisonné de nombreuses scènes de fesses plus ou moins intéressantes. Il est loin le temps des dédales urbains sublimés, des intrigues tentaculaires et des psychés traumatisées des giallos d'Argento et de ses meilleurs suiveurs.
A l'image du tueur, le film est schizophrène, littéralement. Dans sa mise en scène, parfois soignée (les plans en extérieur, les meurtres), parfois terriblement plate (toutes les scènes de dialogue) ; dans son alternance de scènes psychologiques et de parties de jambes en l'air tendance euro-trash ; dans ses acteurs principaux qui alternent scènes bien jouées et j'm'en foutisme complet (Marc Porel est en total freestyle). Même son titre est bizarre (qu'est-ce qu'elle a la sœur d'Ursula ?).
Bien sûr les conditions de production sont responsables de cet état de fait, le film ayant été remonté, reshooté, retitré, repromotionné, etc... pour insérer ce fameux élément cul sensé faire vendre la chose. On ne peut pas dire que l'histoire ait donné raison à ce revirement.
Je passe sur l'arme du crime, loufoque, qui ne fait que parachever l'impression surréaliste que dégage le film. Lequel n'est donc en définitive pas désagréable, mais ne saurait raisonnablement prétendre à être un fleuron injustement oublié du genre.
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le 13 juin 2018
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