La Solitude des nombres premiers par Lune
Dès le générique de début, on est mis dans le bain, la musique est très typique : c'est une série policière française des années 80 que l'on va regarder. Ou pas. Pour résumer, l'utilisation de la musique est tout au long du film très décalée, j'ose même dire mauvaise.
Pourtant, la réalisation est plutôt bien pensée : entremêler les années, montrer l'influence du passé plus ou moins refoulé au fur et à mesure que le film avance. Le corps dit et montre ce que l'esprit ne veut accepter (boulimie, cicatrices, tatouage, prise de poids...)
Mais au-delà de ça, le film n'a pas de déroulement, il ne raconte pas une histoire, mais des moments isolés ne montrant rien d'important dans la vie de nos héros, si ce n'est qu'ils n'arrivent pas à se parler, quel que soit leur âge.
Car si le film voulait juste montrer cette incapacité à se rapprocher pour ces êtres solitaires, sans rien chercher à expliquer ni à faire évoluer, il aurait pu le faire en beaucoup moins de deux heures.
Au final, l'ennui nous gagne, et on ne garde en tête que cette musique si mal utilisée. C'est dommage parce qu'il y a des choses importantes dans ce film, des réflexions à avoir sur sa propre enfance, sur l'influence de l'éducation sur ce que nous devenons, sur les traumatismes qui marquent nos corps et nos esprits sans que nous puissions l'exprimer consciemment ou le partager.
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