Un Louis de Finesse
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Il parait que le roman de René Fallet est bien meilleur que ne le laisse supposer le film de Jean Girault. On le croit volontiers au regard d'une mise en scène dont on devine qu'elle substitue à la truculence et à la poésie rustique que je suppose au sujet de Fallet une vulgarité toute franchouillarde.
Cinéaste médiocre, Jean Girault n'a pas su, à l'évidence, restituer le caractère extraordinaire, saugrenu et peut-être satirique de l'improbable rencontre entre un paysan du Bourbonnais et un extraterrestre séduit par la soupe aux choux.
Les situations sont ici grossières, les comédiens passablement dirigés , et chacune des péripéties du film
(dont celle de l'épouse défunte de Ratinier, ressuscitée dans sa prime jeunesse)
supporte une mise en scène d'une pauvreté consternante.
Et puis il y a la désolante et cruelle interprétation de Louis de Funès. Visiblement fatigué et jamais dans le coup, le comédien surjoue et passe, dans l'intention, complètement à côté de son personnage, qu'il compose, contre toute cohérence, à coup de grimaces et de trépignements forcés. Ratinier n'est pas le chef Cruchot et, hélas, de Funès n'est déjà plus depuis longtemps de Funès.
A ces lacunes déjà rédhibitoires s'ajoute une expression caricaturale de la ruralité (l'accent pittoresque de la campagne, les gorgeons de calva et rien d'autre). Quant à eux, Jacques Villeret, dans son costume d'extraterrestre, est parfaitement grotesque, et Jean Carmet, en paysan bien de chez nous, tente vainement d'exister.
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Créée
le 17 oct. 2024
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