Voici une vraie comédie familiale, drôle, bourrée de charme, totalement ébouriffante, avec un grain de folie qui est très proche d'un ton cartoonesque, on pense en effet aux souris de dessins animés, notamment à Tom et Jerry pour la dose de folie et le côté astucieux, retors et malin de ce petit rongeur qui squatte de façon indélicate dans une vieille bicoque du XIXème siècle. Rarement la fiction n'avait trouvé de tels ressorts comiques et visuels, où à l'instar de Jumanji, c'est une comédie qui ravit autant les enfants que les adultes. Tourné sans vedette, la vraie vedette étant la petite souris, le film donne quand même la part belle à un excellent tandem comique avec Nathan Lane et Lee Evans qui incarnent les 2 frères Smuntz importunés par le malicieux rongeur, et qui évoquent avec brio le tandem de Laurel et Hardy.
La scène la plus irrésistible appartient sans doute à Christopher Walken qui casse son image de dur qu'il a joué souvent dans des polars violents, dans le rôle d'un exterminateur-dératiseur, harnaché comme un agent de Mission Impossible avec un attirail moderne de dépistage, et qui se fait éjecter piteusement de la maison par la souris.
Réalisé de façon inventive par Gore Verbinsky, bien avant les opus de Pirates des Caraïbes, le film a utilisé d'incroyables effets spéciaux, avec ces prises de vue en caméra subjective à travers couloirs et intérieurs de parois de la maison ; cette production Dreamworks n'a pas lésiné sur les moyens, avec de nombreux plans truqués, combinant vraies souris, plans numériques, animatroniques faisant ce qu'une vraie souris, même entrainée par un dresseur, ne pouvait pas faire. On peut presque dire que c'est une sorte de Maman j'ai raté l'avion en mode souris, et curieusement, j'avais noté 6 de mémoire après avoir vu ce film en salles à sa sortie, du coup je monte ma note à 7 après revisionnage.