Une intrigue palpitante sur fond d'espionnage plombée par un manque évident de suspens et de rythme
La Taupe (2012) est l'adaptation de "Tinker, Tailor, Soldier, Spy", roman de John Le Carré publié en 1974. L'intrigue nous renvoie en 1973, en pleine Guerre Froide ou "le cirque" (nom de code donné aux services secrets britanniques) découvre qu'il y aurait parmi eux un traître qui fournirait des informations confidentielles aux Soviétiques.
A la réalisation, on retrouve le réalisateur suédois Tomas Alfredson qui réalise après Morse (2008) son second long-métrage, passant de 4 millions de dollars à 25, sa nouvelle réalisation bénéficie donc de moyens conséquents et bien évidemment, d'une distribution qui en justifie les moyens (Gary Oldman, Mark Strong, John Hurt, Colin Firth & Toby Jones). D'emblée, il y avait de quoi être captivé par cette intrigue palpitante sur fond d'espionnage (basé sur une enquête interne au sein des services secrets britanniques), l'ennui c'est que le réalisateur à tendance à nous perdre en cours de route, à force de multiplier les détails, les intrigues, les noms de codes et les protagonistes. Ajoutez à cela que le découpage (les ellipses temporelles) et la mise en scène extrêmement lente, si vous ne faites pas preuve d'un minimum d'attention, vous risquez d'être perdu en cours de route (bon courage pour comprendre toutes les subtilités dont regorge le film). Un dédale de trahison, certes magnifié par une très belle photographie (glaciale) collant parfaitement au contexte, ajoutez à cela de très beaux (et fidèles) décors ou costumes, mais le tout s'avère plombé par un manque évident de suspens et de rythme (d'autant plus que le film avoisine les 130 minutes !). Au final, peut-être est-il préférable de plutôt se rabattre sur le roman d'origine ou sur la mini-série télévisée (Tinker, Tailor, Soldier, Spy - 1979) avec Alec Guinness dans le rôle titre.
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