5 ans après la terrible catastrophe de Fukushima, dans la zone évacuée autour de la centrale, le village de Tomioka est toujours vide de ses 15 000 habitants, seule une poignée d'irréductibles subsiste, malgré la forte contamination qui émane de la zone irradiée.
Le 11 mars 2011, un séisme, suivi d’un raz-de-marée, venait mettre à mal la centrale nucléaire de Fukushima, avec pour conséquence, l’entrée en fusion de 3 des 6 réacteurs, contraignant les populations locales à quitter précipitamment les environs, avec l’impossibilité de revenir sur les lieux tant que la zone n’est pas pleinement décontaminée (ce qui prendra plusieurs décennies).
Depuis la catastrophe, à l’image de Prypiat (et la centrale de Tchernobyl), la nature a repris ses droits et les animaux sont de retour, il n’y a que les habitants qui manquent encore à l’appel. Sur place, les décontamineurs s’attèlent à racler le sol pour “tenter” de le dépolluer, tandis que de rares habitants sont toujours présents, continuant à cultiver leur potager comme si de rien n’était.
Le gouvernement (qui espère tant bien que mal le retour des habitants) s’échine à vouloir décontaminer les sols mais c’est peine perdue (ce sont des km² de superficie qu’il faut décontaminer : routes, maisons, champs, lacs, rizières, montagnes, forêts, …).
Il est quasi impossible de filmer la radioactivité et ses conséquences, à moins de faire un film au long-cours, étalé sur plusieurs décennies ou devrais-je dire, sur plusieurs générations. Gilles Laurent donne la parole à ces japonais résignés à rester vivre sur leurs terres et ce, malgré les conséquences (dont ils ont bien conscience).
Dans le même registre, je recommande fortement I'm So Sorry (2021) 无去来处 de Zhao Liang, qui s’intéresse lui aussi aux catastrophes nucléaires, principalement celles de Tchernobyl & Fukushima.
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