La Terre des hommes rouges par Olivier Antoine

Docu-fiction tout ce qu'il y a de plus honnête donc forcément naturaliste et forcément vu le sujet, ça ne se termine pas bien.
J'avais tendance à penser face à ces oeuvres qu'il fallait les prendre pour ce qu'elles étaient: des témoignages d'une réalité, de sorte que le commentaire n'en soit pas vraiment possible. Et puis non, finalement. Je veux dire, je la connais la réalité, elle est immonde au-delà même de ce que je peux imaginer, à quoi bon en donner un énième aperçu? A quoi bon? Du moins au cinéma, est-ce bien le média pour ce genre de chose? Il me semble que le documentaire est plus approprié, et finalement plus honnête. Quitte à choisir la fiction je crois que le cinéma se doit d'apporter quelque chose en plus qui transcende la réalité, une histoire, une fable, qq chose... dont le réel brut ne sera que le socle, le prétexte, pour nous permettre de voir, plus loin, autre chose, qui nous libère de ce réel brut.
Il me semble que la culture des indiens que l'on nous montre avait de quoi produire cette ouverture. Mais ici l'on n'assiste qu'à la séculaire bataille du pot de terre contre celui de fer.
Bof.
Ok pour la plongée immersive dans une société qui essaie de se reconstruire mais il lui manque qq chose, une respiration, le souffle que l'on trouve dans les récits mythiques et qui servent à donner foi au courage car là avec ce film on a finalement un point de vue très "blanc", matérialiste et désespéré.
Je ne parle pas d'embellir la réalité pour la rendre supportable, je parle de se rendre capable de voir au-delà.
Sinon pour une relation brute des faits il y a le genre documentaire.