Une jolie surprise en cette fin d'année 2014 ! La terre éphémère est un modeste voyage contemplatif qui a priori n'échappe pas aux poncifs d'un certain cinéma d'auteur : rythme volontairement lent, quasi absence de dialogues et acteurs sous-exploités au profit de magnifiques décors naturels...
On pense beaucoup au Printemps, été, automne, hiver... et printemps de Kim Ki-Duk pour l'aspect initiatique du métrage, puisque La terre éphémère parle entre autres choses de filiation et d'apprentissage sur fond d'hommage à Dame Nature ; l'idée d'un huis-clos à ciel ouvert comme ligne de conduite spatiale est également reprise par le réalisateur. Ainsi le film n'a pas forcément grand-chose de très original à raconter mais reste bien filmé et se bonifie au cours de sa lente progression : montrant un vieillard et sa petite fille s'atteler à la tâche de la construction d'une maison de bois et à la culture de leurs denrées La Terre éphémère nous surprend dans son climax final, dévoilant une humanité plus proche de l'infinitésimal que d'autre chose. C'est beau et très touchant.
Voilà donc un film méditatif comme beaucoup d'autres mais qui reste intelligemment construit et réalisé. Une oeuvre simple qui n'est pas exempte d'humilité, et dont il serait dommage de se priver. C'est à voir.