Encore raté !
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Julien Leclercq est un cinéaste intéressant, rien que par le fait qu’il tente de dynamiter le cinéma de genre français, en particulier celui de l’action. Un genre que le cinéma hexagonal n’a jamais su maîtriser parfaitement à quelques exceptions près comme « Nid de guêpes » (déjà avec Sami Bouajila) ou encore les malheureusement méconnus « La Proie » ou « Total Western » auquel ce « La Terre et le Sang » fait un peu penser par son contexte d’invasion de gangsters dans un territoire reculé et rural. Il n’atteint cependant pas le niveau de ces films rares et réussis mais l’intention est là. Le résultat est honorable et fait passer un bon moment à défaut de véritablement marquer les esprits.
Leclercq n’atteint pas le niveau de ses autres films comme « L’Assaut », la faute à un scénario trop linéaire, basique et sans surprise. Il installe bien son histoire entre polar et chronique sociale ainsi que le personnage principal. Le film démarre fort et un climat tendu s’instaure d’emblée mais une fois l’action lancée, elle ne s’arrêtera plus. Peut-être trop, en se limitant uniquement à cela. « La Terre et le Sang » se muera en film d’invasion musclé où un homme se retrouve seul contre tous, un peu à la « Taken » mais en moins excessif, plus réaliste et avec une unité de lieu. C’est un peu trop attendu et parfois bordé d’incohérences mais également sec, tendu et sans temps morts. On pourra donc se dire que Leclercq s’est contenté du strict minimum mais qu’il l’a bien exécuté, se parant de plus d’une durée très courte qui permet d’éviter l’ennui.
Mais on peut également penser que tout cela aurait pu être bien plus. Notamment bien plus original. En revanche, la mise en scène du cinéaste est toujours aussi aiguisée, que ce soit dans la manière de filmer les personnages et l’action mais aussi dans l’aspect purement visuel avec des filtres adaptés et racés. Le décor de la scierie perdue en plein dans les Ardennes belges est bien optimisé et ajoute un côté sympathique et peu vu au cinéma ; on pense au premier « Equalizer » et à son final dans le magasin de bricolages avec les outils et machines de la scierie utilisés pour venir à bout des assaillants. Un petit film d’action pas trop mal, qui fait le boulot mais qui ne laissera certes pas un souvenir impérissable. A noter que Bouajila est impeccable en défenseur de sa fille et de son territoire.
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Créée
le 12 mai 2020
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