Encore raté !
Si l'on fait un constat sur le paysage cinématographique français, on peut clairement établir qu'il se divise en deux catégories : les drames et les comédies. Très peu de place est laissée au cinéma...
Par
le 19 avr. 2020
12 j'aime
9
Julien Leclercq est un cinéaste intéressant, rien que par le fait qu’il tente de dynamiter le cinéma de genre français, en particulier celui de l’action. Un genre que le cinéma hexagonal n’a jamais su maîtriser parfaitement à quelques exceptions près comme « Nid de guêpes » (déjà avec Sami Bouajila) ou encore les malheureusement méconnus « La Proie » ou « Total Western » auquel ce « La Terre et le Sang » fait un peu penser par son contexte d’invasion de gangsters dans un territoire reculé et rural. Il n’atteint cependant pas le niveau de ces films rares et réussis mais l’intention est là. Le résultat est honorable et fait passer un bon moment à défaut de véritablement marquer les esprits.
Leclercq n’atteint pas le niveau de ses autres films comme « L’Assaut », la faute à un scénario trop linéaire, basique et sans surprise. Il installe bien son histoire entre polar et chronique sociale ainsi que le personnage principal. Le film démarre fort et un climat tendu s’instaure d’emblée mais une fois l’action lancée, elle ne s’arrêtera plus. Peut-être trop, en se limitant uniquement à cela. « La Terre et le Sang » se muera en film d’invasion musclé où un homme se retrouve seul contre tous, un peu à la « Taken » mais en moins excessif, plus réaliste et avec une unité de lieu. C’est un peu trop attendu et parfois bordé d’incohérences mais également sec, tendu et sans temps morts. On pourra donc se dire que Leclercq s’est contenté du strict minimum mais qu’il l’a bien exécuté, se parant de plus d’une durée très courte qui permet d’éviter l’ennui.
Mais on peut également penser que tout cela aurait pu être bien plus. Notamment bien plus original. En revanche, la mise en scène du cinéaste est toujours aussi aiguisée, que ce soit dans la manière de filmer les personnages et l’action mais aussi dans l’aspect purement visuel avec des filtres adaptés et racés. Le décor de la scierie perdue en plein dans les Ardennes belges est bien optimisé et ajoute un côté sympathique et peu vu au cinéma ; on pense au premier « Equalizer » et à son final dans le magasin de bricolages avec les outils et machines de la scierie utilisés pour venir à bout des assaillants. Un petit film d’action pas trop mal, qui fait le boulot mais qui ne laissera certes pas un souvenir impérissable. A noter que Bouajila est impeccable en défenseur de sa fille et de son territoire.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Créée
le 12 mai 2020
Critique lue 300 fois
3 j'aime
D'autres avis sur La Terre et le Sang
Si l'on fait un constat sur le paysage cinématographique français, on peut clairement établir qu'il se divise en deux catégories : les drames et les comédies. Très peu de place est laissée au cinéma...
Par
le 19 avr. 2020
12 j'aime
9
La Terre et le sang, un titre parfaitement appropriée à une œuvre granitique, décapée de certaines fioritures qui empoisonnent quelque peu le genre action. Dans sa volonté de dépouillement, le film...
Par
le 17 avr. 2020
5 j'aime
Des truands volent de la drogue dans les scellés d'une gendarmerie mais l'un d'eux,plutôt que de remettre le butin au chef du gang,le garde pour lui et oblige son jeune frère,employé dans une...
Par
le 12 juin 2022
4 j'aime
5
Du même critique
Le premier épisode était une franchement bonne surprise qui étendait l’univers du sorcier à lunettes avec intelligence et de manière plutôt jubilatoire. Une espèce de grand huit plein de nouveautés,...
Par
le 15 nov. 2018
93 j'aime
10
Si ce n’est une Cate Blanchett au-delà de toute critique et encore une fois impressionnante et monstrueuse de talent - en somme parfaite - c’est peu dire que ce film très attendu et prétendant à de...
Par
le 27 oct. 2022
91 j'aime
12
On se sent toujours un peu bête lorsqu’on fait partie des seuls à ne pas avoir aimé un film jugé à la quasi unanimité excellent voire proche du chef-d’œuvre, et cela par les critiques comme par une...
Par
le 18 oct. 2018
81 j'aime
11