Un critique musicale renommé, particulièrement apprécié pour le ton acerbe et ironique de ses articles, est renvoyé du jour au lendemain de son journal, remplacé par une jeune au bon endroit, au bon moment, qui n'y connaît rien.
- C'est vous qui vous chargez de ma rubrique maintenant?
- Oui demain j'assiste à une représentation de la Flûte enchantée, je n'ai jamais écrit sur l'opéra...
- Ce n'est pas un opéra, c'est un vaudeville.
lui dit-il un peu vainqueur.
Voilà une petite justice de faite.
Si En guerre nous présente le côté naturellement épique tragique opéra de la lutte syndicale, Wilde Maus se centre sur le pétage de câble héroï-comique d'un type de base plutôt borderline comme tous les écrivains.
Tout le film joue avec une totale légèreté sur les rapports de domination que l'on pose sur l'autre, chacun à sa façon, dès qu'il y a trop de contradiction entre les êtres. Tous les moyens sont bons, celui de la dispute comme celui de faire la tronche, ou celui du fric, et j'en passe.
Qui aime bien châtie bien, encore faut-il donc apprendre à bien chatier. Il y a des manières d'aimer carnavalesque, qui mettent de la couleur, celle par exemple d'être en slip dans la rue sous la pluie et de dire à sa femme qu'elle agit comme un enfant. À partir de là le sens commun des priorités s'effrite un instant, peut-être le vaudeville prendra-t-il le dessus sur l'épique ou l'opéra, et les sourires le temps d'une averse reviennent.
https://youtu.be/QX6ad_9MwDY