Un jeune homme est enfermé par son père dans un asile psychiatrique. Une seule pensée l’anime : s’échapper de cet univers carcéral et déshumanisé. Il se lie d’amitié avec un épileptique et tentent de s’évader.
Le premier long métrage de Georges Franju (futur auteur des « Yeux sans visage ») avec Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour, Paul Meurisse et Pierre Brasseur, est aussi magnifique plastiquement que violent dans sa dénonciation de la psychiatrie répressive.
À l’origine, le film devait être réalisé par Jean Pierre Mocky, qui en a écrit l’adaptation et qui campe par ailleurs le premier rôle. La production lui préféra un réalisateur plus expérimenté, laissant revenir le choix à Mocky qui opta pour Franju, dont c’était le premier long, mais dont Mocky admirait ses nombreux courts.
Mocky raconte avoir tourné quelques plans, mais bon, toujours est-il que dans l’image, c’est bien le futur réalisateur des Yeux sans visage que l’on ressent à la barre de ce film avec sa dimension à la fois poétique, fantastique, anxiogène et allégorique, accentuée par la photo, signée Eugen Schüfftan, absolument exceptionnelle.