La force de La tête haute est son réalisme, mais le film tombe dans tous les pièges possibles pour rendre l'histoire et le rythme redondants. Tous les malheurs s'acharnent sur ce pauvre Malony, si bien que ça en devient improbable, donc pas crédible. Ce film arrive après Mommy et fait donc pâle figure sur le sujet de la violence chez l'adolescent. La fin est archi décevante, trop prévisible, sortie tout droit du monde des Bisounours. A part ça, la relation entre Malony et sa mère est intéressante: elle ne sait pas comment élever ses enfants, ni les aimer convenablement. Après tout le mal qu'elle lui fait, il revient toujours vers elle, parce qu'après tout, et c'est bien vrai, rien ne vaut l'amour d'une mère, même maladroit. Mais là encore, le sujet est bien mieux exploité dans Thirteen de Ken Loach. C'est l'amour qui doit sauver cet adolescent perdu, message ô combien naïf de ce film, mais n'est-ce pas pour autant la vérité ?