-Un Drame de Minnelli daté de 1955; c'est un film remarquable, meilleur que Par qui le scandale arrive, un film tout en métaphores en beau-geste et allusions, en touché-coulé, exemple : Le personnage principal est un personnage trop réaliste, sérieux, Minnelli l'attaque, nous montre qu'il ne satisfait pas sa femme ect, et, en attaquant son personnage, il attaque le réalisme froid qu'il représente. Donc, métaphores métaphores, et arguments/raisonnements par l'absurde : Il ne dit pas, voilà c'est ça, mais il dit, si vous prenez ça comme ça, alors ça ne marche pas, donc ce n'est pas ça, donc c'est autre chose, cherchez l'autre chose.
-Comme ce film montre une clinique avec des gens qui ont des soucis mentaux, on peut dire que ce film c'est Vol au dessus d'un nid de coucou + la mise en scène (la dignité).
-Encore aujourd'hui, 80% des films touchent de près ou de loin au monde du travail, à l'adultère, à la sexualité, à des choses comme ça, donc c'est du Minnelli, mais ils sont quasiment tous mauvais, car, comment dire, Minnelli, lui, avait une théorie générale du monde, lui permettant de parler sans emprisonner, de montrer sans angoisser, d'enseigner sans ennuyer, de s'exprimer sans se contraindre, d'approfondir sans choquer, et d'inventer sans baratiner.
-3 phrases du film, qui l'expliquent : "Quelle honte, que le bureau d'un homme aussi grand soit aujourd'hui occupé par un homme aussi petit." Et : "Mariage carrière arts, rien de tout ça ne fait le poids face à un bébé". Et : "Cette oeuvre d'art, est-ce une genèse, ou une synthèse ?" Des indices laissées par Minnelli... Je pense que, cette oeuvre d'art (le film), est justement un peu des deux, une lutte entre la genèse et la synthèse, Minnelli crée quelque chose de neuf tout en ne se résumant géométriquement qu'à ce qu'il voit, d'où sa pertinence et sa grandeur, sa folie, son charme...