La Rolls-Royce du film catastrophe

Dernier film sorti parmi les "Big Four" des films catastrophes des 70's, La tour infernale en est le plus réussi.

Nous montrant un incendie dantesque dans le plus grand gratte-ciel de San Francisco, il possède un rythme excellent une fois passées les premières quarante minutes d'exposition.

Certes le début est lent et souffre du statut du film (ayant vu l'affiche, on attend qu'une chose !), mais permet à chaque protagoniste de posséder une certaine personnalité, quitte à ce que celle-ci sombre dans le cliché.

Quand enfin l'incendie éclate, l'un des atouts maîtres du film arrive : Steve McQueen. Héros désabusé, reprochant l'existence même de ce type de bâtiments, il se montre cynique, sévère, énergique, mais se jette corps et âme dans la lutte contre le brasier. Mention très bien également à Paul Newman, très juste dans son rôle d'architecte du building, sentant peser une certaine responsabilité sur ses épaules.

Autre atout important : l'incendie et son aspect incroyablement réel. Les cascadeurs n'ont vraiment pas eu froid aux yeux pour nous offrir un spectacle pareil, et le feu fait montre d'une beauté sauvage et carnassière. La destruction est montrée sans fioritures, de manière très crue : personnes brûlées vives, défenestrées, broyées, on échappe à rien.

Enfin le dernier point fort du film est son rythme : on va de rebondissement en rebondissement, au gré de ce que la Loi de Murphy offre de plus pessimiste. Tout va de mal en pis et les solutions éphémères ne sont que de brèves accalmies en attendant le désastre suivant.

Attention toutefois, ce film n'est pas un chef-d'œuvre, juste le point d'orgue d'un genre très particulier. Il pâtit bel et bien de son lot de clichés, d'enfants-qu'on-sait-qu'ils-peuvent-pas-mourir, mais se démarque de la masse en offrant un spectacle brutal et sans compromis.

Si vous êtes amateur du genre ou simplement curieux, n'hésitez pas, même s'il est long il vaut le détour.