Des stars, des flammes et de l'action

On peut en effet résumer cette superproduction par cette devise tant elle en donne pour son argent. Il est assez rare surtout à cette époque que 2 majors acceptent de s'associer (Warner & 20th Century Fox), mais chacun possédait les droits des 2 ouvrages qui ont inspiré le film, dont l'énorme succès contribua à la vogue de ces films. Disposant d'un très gros budget pour 1974 (14 millions de $), c'est sans aucun doute le plus réussi dans le genre qu'on a appelé film catastrophe. C'était très à la mode dans les années 70, et historiquement, il est le quatrième de ce genre après 747 en péril, L'aventure du Poseïdon et Tremblement de terre. La recette de ces films est toujours la même, plus ou moins bien utilisée, le spectaculaire est exploité à fond, le suspense et les scènes d'action et de destruction sont techniquement soignés, la panique n'est bien sûr pas oubliée, et la dose de sentimentalisme pimente chaque morceau de bravoure, que ce soit actions d'éclat, punitions des gens sans morale ou exaltations de l'héroïsme. Et surtout, il faut des stars pour les principaux personnages et même certains personnages secondaires.
Ce film contient tout ça, savamment agencé, avec aussi un démarrage toujours assez long, le temps de présenter les personnages ; mais ici, j'ai trouvé que cette phase parfois pénible est assez rapide. Indiscutablement, la Tour infernale est donc le mieux fait dans le genre et aussi l'un des plus terrifiant avec son déluge de feu et de scènes dans le vide ; s'il n'échappe pas aux codes que je décris plus haut, il produit du grand spectacle à suspense et gratifie le spectateur en quête d'émotions fortes ou de performances physiques d'acteurs, à l'image de Paul Newman prêt à tirer les victimes d'un escalier de secours démoli, ou de Steve McQueen en brave soldat du feu. Mais William Holden, dans un rôle plus ingrat, tire aussi son épingle du jeu. Chacun des acteurs dans son rôle, va révéler des caractères, le courage, la lâcheté, l'abnégation ou la jalousie, mais le souci permanent du grand spectacle n'empiète pas sur la psychologie et l'observation aiguë de la réalité humaine. La trame dramatique est très efficace, j'ai pu le constater en revoyant ce film, et plus de 40 ans après, ça fonctionne encore. Du grand cinéma palpitant et qui secoue bien les nerfs grâce à de prodigieux trucages.

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le 30 juin 2016

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Ugly

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