Eric et Ramzy forment un duo atypique de par leur style entre la connerie pure, le cartoon et l'absurde. Autant dire que leur humour peut clairement ne pas plaire, que ce soit en spectacles, en séries ou en films. Mais si vous êtes un peu curieux, certains films peuvent clairement sortir du lot (peut-être pas Les Dalton, car il ne faut pas pousser le bouchon trop loin). Leur premier film en vedettes est également leur plus connu, bien aidé par ses 2 millions d'entrées (même si le duo s'attendait à mieux et qu'il avait été boudé par la presse) et son culte intarissable depuis sa sortie.
L'affiche annonçait la couleur : on est parti sur une parodie de Die Hard (John McTiernan, 1988) avec deux mecs au mauvais endroit, au mauvais moment et devant faire face à des preneurs d'otages amateurs de gros sous. Le décalage vient bien évidemment d'Eric et Ramzy, deux laveurs de carreaux pas très fut fut (pour être gentil) et s'en sortant souvent de la manière la plus stupide possible (ce qui n'est pas sans rappeler le cas Jack Burton).
Si on ne rit pas forcément à tout, certains gags sont suffisamment bien écrits pour trouver l'ensemble convaincant. Il faut dire que les scénaristes se sont bien amusés à l'image de ce passage délirant où Ramzy se prend une branlée par Bô Gaultier de Kermoal façon Jeu de la mort. Ou ce final à tomber par terre, tellement con qu'il en devient génial (Marina Foïs au bout de sa vie pour le plaisir de nos zygomatiques).
On regrettera quand même que des effets-spéciaux vieillissent très mal, notamment tout ce qui concerne les explosions. Il faut dire que La Tour Montparnasse Infernale est loin des gros budgets que le duo obtiendra par la suite. Soit environ 9 millions d'euros contre les 26 millions des Dalton. Au mieux, cela participe au côté parodique du film.