Sofia est prof de français dans un collège "difficile" et elle exulte lorsque sa hiérarchie l'informe qu'elle a enfin obtenu sa mutation dans un établissement plus huppé.Elle s'empresse de régler ses comptes avec sa classe de racailles en insultant copieusement ces élèves qui l'ont tant maltraitée mais sa joie est de courte durée car la décision est annulée et le poste attribué à une autre enseignante.Du coup Sofia va devoir se battre sur deux fronts:face à ses élèves revanchards d'une part,et d'autre part en intrigant pour récupérer la mutation tant convoitée en essayant de discréditer sa concurrente.Ce film fait partie de cette très actuelle tendance de la comédie française à vouloir faire rire des déboires du corps enseignant confronté à des classes de délinquants juvéniles débiles qui leur mettent la misère,dans la lignée de glorieuses franchises genre "Les profs" ou "Les SEGPA".Ca a toujours existé,remember "Zéro de conduite" ou plus près de nous "Les sous-doués",mais la détérioration accélérée de l'Education Nationale et de la société en général,pour ne pas parler de celle du cinéma,a rendu ces produits de plus en plus nuls et démagogiques.La présence en tant que réalisateur et scénariste de l'incapable Frédéric Quiring n'avait en outre rien pour rassurer,et ça se vérifie au visionnage.Le gars fut un comédien estimable mais ça ne marchait pas fort pour lui,ce qui l'a incité à passer derrière la caméra,pour notre plus grand malheur.Il s'agit de son troisième long-métrage après "Sales gosses" en 2017 et "Ma reum" en 2018,et déjà se dessine un auteur à travers une thématique bien définie,celle de la lutte de l'individu face à l'hostilité du groupe.On a eu le jeune moniteur de son premier film,en butte aux facéties d'une bande de vieux dissipés,puis la maman d'un gosse persécuté par ses camarades à l'école qui se frite avec les garnements,et voici donc la prof martyrisée par une classe de lascars.C'est stupide,mal joué,jamais drôle,et ça véhicule tous les poncifs si répandus actuellement du laxisme excusatoire et de l'encouragement à l'indiscipline.Parce qu'évidemment Sofia et ses raclures d'élèves vont finir par sympathiser,comme le mono et ses vieillards dans "Sales gosses",pour s'unir afin d'éliminer de la course la rivale de notre professeur,une certaine madame Delahaye qui est l'antithèse de l'héroïne.La caricature au cube est de sortie,opposant une beurette obèse,moche et vulgaire à une bourgeoise catho mince,belle et distinguée.Forcément l'arabe est sympa et ses élèves au fond bien gentils,forcément la blanche est une salope et ses élèves des sales petits cons bien peignés,bien habillés et méprisants.Ce truc semble avoir été sponsorisé par LFI et appelle clairement à la disparition de la France traditionnelle au profit de la fameuse société bordélique "créolisée",le tout étant produit par des capitalistes avides de plaire à la nouvelle population hexagonale en passe de remplacer l'ancienne,du moment qu'on peut se faire du fric c'est l'essentiel.La musique est de Matthieu Gonet,le ringard de la Star Ac des débuts,abonné à ces daubes bas de gamme.Melha Bedia confirme film après film qu'il ne suffit pas d'avoir un frère talentueux pour être une actrice et ses grimaces repoussantes ne s'apparentent que de loin à un travail de comédienne.Audrey Fleurot,la blanche collabo de service,ne fait pas mieux et s'ingénie à en rajouter un max dans l'emploi de la Versaillaise coincée à serre-tête,avec un côté barré qu'elle tente de cultiver depuis qu'elle incarne la foldingue de l'insupportable série "HPI".François Berléand vieillit mal et joue maintenant dans n'importe quoi du moment que le salaire est à la hauteur,son personnage de mentor cauteleux à la petite semaine n'ajoutant rien à sa gloire.Arié Elmaleh réussit à être bon,un exploit vu le contexte,et parvient à humaniser son inspecteur de l'EN tombant inexplicablement amoureux de l'épouvantail Bedia.Nathalie Besançon passe sans trop se fouler et Elie Semoun crève l'écran en une seule scène comme il sait si bien le faire,son maître en arts martiaux malingre mais efficace étant très marrant et constituant un des rares instants amusants de cette punition audiovisuelle.Notes et critiques de films de Frédéric Quiring publiées précédemment:"Ma reum"-3,"Sales gosses"-1.Moyenne:1,6.