S'estimant mal indemnisés par la polluante multinationale Naterris, qui a causé leur faillite, Roschdy Zem, Jean-Paul Rouve et Marie Gillain veulent découvrir de nouvelles charges contre la société aux trois milliards de bénéfice. Avec une facilité improbable, ils se font embaucher incognito par la société.
La comédie de Pierre Jolivet est plaisante, quoique pas forcément réaliste -ce qui n'est n'a pas une grande importance. On prend évidemment fait et cause pour son trio malin d'espions amateurs incarnant le combat inégal du pot de terre contre le pot de fer. Le réalisateur prend parti aussi. Les cadres sups, dont Roschdy Zem et ses complices prétendent visiter les bureaux et les ordinateurs,
sont des gens arrogants et méprisants. Il sera alors aussi réjouissant que légitime que les trois amis, après maintes tentatives et différentes astuces, donnent une leçon à ces figures antipathiques.
La tour Naterris, plantée dans un décor du style de La Défense, qu'investit Pierre Jolivet est un élément essentiel du film. Le cinéaste décrit une ruche de personnels et de métiers, une très très grande entreprise hiérarchisée, compartimentée, ultra-sécurisée, c'est-à-dire inhumaine.