La tresse et mes pleurs

Je suis allé voir La Tresse en avant-première. Ayant lu l’histoire, j’étais très enthousiaste, et je n’ai pas été déçue du tout. La tresse, c’est l’histoire transversale de trois femmes à travers trois pays différents, qui ne se rencontrerons jamais mais qui pourtant ont un destin lié.

L’histoire est très fidèle au livre. C’est normal quand on sait que la réalisatrice est également l’autrice du livre (que nous avons eu la chance de rencontrer lors de cette avant-première). Les personnages sont toujours aussi émouvants, il est laissé une plus grande place aux personnages secondaires dans le film que dans le livre, ce qui renforce je trouve le caractère et la profondeur des personnages principaux. Ces femmes sont fortes, toutes différentes, mais chacune brave à sa manière, en évoluant dans des mondes complètement différents. Ces femmes sont pudiques, mais très émouvantes.

L’histoire est tout aussi émouvante que le sont les personnages. C’est une belle histoire d’amour à travers trois pays : l’amour maternel, l’amour familial, l’amour passionnel, l’amour pour et de ses enfants. Tout cet amour m’a donc fait pleuré à chaudes larmes, sur une belle musique de Ludovico Einaudi. Chaque femme a été filmée dans un pays différent, qui ancre chacune des périodes du film dans une ambiance particulière, et dans chacune des parties la photographie est très jolie.


J’ai eu la chance de voir ce film en avant-première, avec l’autrice / réalisatrice. Laetitia a répondu aux questions des spectateurs, et nous a notamment expliqué que la petite qui joue le rôle de Lalita, intouchable dans le film, est également intouchable dans la vraie vie : grâce au film (et à son cachet qui représente plus de 20 ans de salaire pour elle et sa famille) elle a pu réaliser son rêve, aller à l’école et sortir de la rue, elle et ses frères sont placés en famille d’accueil (pour un meilleur accès à l'éducation). L’intervention de Laetitia a été ponctuée de moments émouvants qui n’ont pas taris mes larmes : l’intervention de sa cousine qui lui a fait une déclaration d’amour, et d’un petit monsieur dans la salle, librairie à Arcachon, qui a servi un jour un client qui étaient très fier de sa fille écrivaine qui sortait son premier livre (vous vous en doutez, la fille c’était Laetitia, le papa c’était le papa de Laetitia, il était dans la salle, c’était très beau).

Je conseille de voir ce film, et surtout de lire le joli livre au préalable.