Smita, une Indienne Intouchable, se débrouille pour tirer sa fille hors de l’indigence ; Giulia, une Italienne, hérite de l’affaire familiale à la limite de la débâcle pécuniaire ; Sarah, une Canadienne, apprend qu’elle a une tumeur maligne.
Les Indiens ont inventé une forme inédite d’ostracisme dont j’ignorais jusqu’à l’existence : une marginalisation due non pas à l’ethnie , à la religion, à l’idéologie ou encore à la sexualité que l’on peut concevoir sans légitimer ; eux proscrivent ceux qui auraient été impurs dans une vie antérieure. Le fait que la réalisatrice soit aussi l’auteure du livre amène certainement une vision identique à celle d’un roman qui est apparemment une réussite. Trois femmes, trois existences, trois contrées sur trois continents différents pour trois protestations de leur condition prédéterminée. Ces destins qui n’ont, selon toute vraisemblance, aucun lien entre eux seront associés très sagacement et fort joliment. Le métrage est tellement prenant qu’on se retrouve hébété lorsque le générique surgit.