Les films à message ont toujours un problème de crédibilité : entre le côté ultra-documentaire et la fictionalisation caricaturale, c'est difficile de se situer. La Vague s'en sort très bien. Même si on peut toujours ergoter, le microcosme adolescent présenté ici est assez crédible, si on passe sur la musique pêchue de rigueur et certains codes assez lassants. Ce qui est surtout impressionant ici c'est dans le crescendo. La métamorphose de la classe et de son professeur, même si elle peut paraître rapide, est convaincante dans sa démonstration du danger de l'endoctrinement en groupe. Le film est clairement porté par Jürgen Vogel, l'anar qui comprend si bien les méchanismes du fascisme et qui a sur-estimé l'esprit critique de sa classe. Quoiqu'on en dise, le message passe, et ce film allemand est un très bonne analyse du sentiment de culpabilité que peuvent ressentir les allemands depuis les temps nazis, mais qui nous concerne tous. C'est un film est un incontournable du cinéma national si vous pouvez supporter les films à message. A voir en VO, cela va sans dire !