Connu pour son travail dans la réalisation de films d’horreur comme Le cercle de sang réalisé en 1967, le réalisateur britannique Jim O'Connolly poursuit sa carrière de cinéaste en nous proposant sa nouvelle réalisation La Vallée de Gwangi, toujours dans un contexte horrifique mais cette fois-ci, il le mêle avec celui du reconnaissable et du brutal western. Il est assez incongru qu’une population de créatures préhistoriques cohabitaient avec des humains, ce n'est même pas très réaliste.
Cependant ! C’est ce genre de mélange qui nous fait bien plaisir, qui change énormément la face du cinéma et qui ouvre sur des productions d’un tout nouveau divertissement. Personnellement, je m’en foutais royalement des incohérences qui peuvent plomber le plaisir d’un visionnage. Je voulais regarder un film de monstres ou animaux tueurs, c’est bien ce que j’ai vu. L’une des choses qui n’échappe pas à nos yeux est bien malheureusement un synopsis habituel et très classique.
C’est tout simplement une histoire d’un groupe de personnages curieux et s’investissant dans une quête improbable, en ayant l’objectif de s’aventurer dans un monde aussi hostile qu’inhospitalier, peuplé d’un certain nombre de dinosaures plus ou moins carnivores. Même avec ce scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard, le genre aventure et ses principes sont soigneusement bien appliqués. On assiste à une traversée héroïque d’un groupe de personnages qui est loin d’une partie de plaisir, accueilli par des créatures qui ne leur souhaitent même pas la bienvenue, en particulier l’allosaurus qui ne pense rien à d’autres qu’à bouffer tout ce qui est vivant.
Le réalisateur a été soutenu par le professionnel et chevronné concepteur d'effets spéciaux Ray Harryhausen, considéré à l’époque comme le plus grand maître de l’animation en volume. Ce dernier s’est associé avec un certain producteur du nom de Charles H. Schneer, avec lequel ils ont connu tous les deux de beaux succès cinématographiques comme Jason et les Argonautes ou Le Septième Voyage de Sinbad.
En collaborant avec Jim O'Connolly, ces deux derniers reproduisent de nouveau un travail exemplaire et particulièrement stupéfiant sur l’animation des créatures préhistoriques. Ray Harryhausen confirme avec sobriété sa place de grand-maître de l’animation image par image, ses créatures s’animent avec un réalisme irréprochable et assez fluide, même si cela a tendance être un peu kitsch. Ce n’est qu’un vilain petit défaut, largement compensé par l’envie irrésistible de l’allosaurus qui sème la pagaille là où il pose les pattes, surtout à la fin dans la ville.
Cette production est bourrée de scènes assez inimaginables mais très prenantes à tous les coups, comme la capture du dinosaure avec un lasso ou carrément le combat magnétique entre l’allosaurus et un malheureux éléphant de cirque. Comme je le voulais, c’est une production très axée sur la combativité entre les humains et les dinosaures, avec une base de genre aventure hautement respectée. Le travail est fait avec un minimum de professionnalisme. Mise en scène correcte, casting qui participe bien à l’enjeu de la production, des décors fabuleux ou maintien d’une tension de haute intensité, tout est fait pour nous faire régaler d’un spectacle alléchant. 7/10
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