RUPKIN c'est mon nom

Merci à certaines chaines de passer autre choses que les sempiternelles même films.

Et me voilà donc en train de visualiser ce Scorcese qui fleure bon les 40 ans passés.

L'intrigue en elle même est banale, mais en y réfléchissant bien, elle pourrait être une sorte de fait divers de 2023

Alors le duo Scorcese, De Niro on ne les présente pas, ce sont justes des monstres.

Leurs collaboration ayant débuté il y a maintenant 50 ans avec mean streets,

et c'est donc 10 films que ces deux là auront livré au cinéma.

Dans ces 10 il y a de vrais chef d'oeuvre, et il y a des films plus ou moins irréguliers.

"the King of comedy" (le titre original) fait pour moi partie de la seconde catégorie.

Cinquième collaboration entre les deux, avec le petit plus en la personne de l'étonnamment "sérieux" Jerry Lewis.

Clairement au moment du générique de fin je suis partagé entre deux sentiments,

Le premier, c'est que encore une fois De Niro crève l'écran et son personnage de raté qui se veut grand ne pouvait être que lui.

Le duo avec Jerry Lewis, le fameux zinzin d'Hollywood donne un vrai contraste à l'histoire.

Et l'idée première est plutôt intéressante car en plus loin d'être surannée

Ensuite la réalisation de Scorcese est comme d'habitude aux petits oignons, mais pour moi le point "faible" du film c'est finalement son point "fort" à savoir le personnage principal de Rupkin.

Entre fantasme et réalité, entre guignol et bouffon du roi, De Niro cabotine à souhait, mais le ridicule de son personne frôle parfois le pathétique.

Et certaines scènes entre monologues interminables et mauvaises prestations d'acteurs à la Rupkin nuisent, je trouve au rythme de l'intrigue.

Le film ne manque pas d'atout, mais n'est pas un grand Scorcese, car vraiment parfois trop longuet, si je peux m'exprimer ainsi.

Cette histoire du vizir qui veut être roi, cette narration d'un raté qui pense avoir un talent caché, c'est ni plus ni moins que ce que l'on nous bassine à longueur de journée, avec ses pseudos acteurs, pseudos chanteurs, pseudos animateurs, pseudos sportifs en herbe, pseudos tout.

Et le film à donc 41 ans !

Comme Rupkin, tout cela est bien pathétique

Au final c'est un Scorcese donc à voir, avec un plus un duo inattendu, donc ne boudons pas notre plaisir, car au moins avec eux on à affaire à de vrais et grands acteurs